Commandes réseau, bureaux graphiques
Noms et adresses IP
La famille des protocoles TCP/IP est aujourd’hui le standard de fait sur tous les systèmes d’exploitation. Ces protocoles ont été développés principalement sous Unix et ils constituent, bien entendu, une composante fondamentale du système. Une version Unix ou Linux intègre donc directement un ensemble très complet de services, dont un certain nombre de commandes destinées à l’utilisateur.
1. Format des adresses IP
Toute interface physique se voit attribuer une adresse logique baptisée adresse IP.
Nous allons considérer que les termes interface et carte sont synonymes. Le terme host est également très répandu pour désigner une interface et nous l’emploierons abondamment dans la suite.
a. Adresses IPv4
Les adresses IP (version 4) sont des adresses logiques codées sur 32 bits. Elles sont exprimées sous la forme de quatre valeurs décimales n1.n2.n3.n4 où chaque nombre peut prendre la valeur d’un octet [0,255].
ADRESSE IP = ADRESSE RÉSEAU + ADRESSE HOST
Deux hosts ayant la même adresse de réseau communiqueront directement. Dans le cas contraire, une activité de routage sera nécessaire.
Les premiers bits (poids fort) de la partie adresse réseau déterminent une classe d’adresses. Les concepteurs ont choisi trois classes principales : A, B, C.
D’autre part, compte tenu de certaines adresses particulières ou réservées, l’intervalle complet [0,255] n’est pas toujours utilisable pour chacun des quatre octets.
Classe A
Le premier octet correspond à la partie adresse réseau (premier bit à 0).
Il prend des valeurs dans l’intervalle [1,126] car les adresses 0 et 127 sont réservées.
Les trois derniers octets correspondent à la partie adresse host (plus de 16 millions de valeurs possibles).
Classe B
Les deux premiers octets correspondent à la partie adresse réseau (deux premiers bits = "1 0", environ 16000 valeurs possibles).
Le premier octet prend des valeurs dans l’intervalle [128,191].
Les deux derniers octets correspondent à la partie adresse host (environ 65000 valeurs possibles).
Classe C
Les trois premiers octets correspondent à la partie adresse réseau (trois premiers...
Applications standards
1. Terminal virtuel
La commande telnet permet d’établir une connexion sur une machine dont on donne le nom ou l’adresse IP en argument.
Invoquée sans argument, la commande présente un prompt et permet un certain nombre de commandes :
? |
Aide en ligne. |
open host |
Ouverture d’une connexion sur la machine host. |
set argument valeur |
Positionnement des valeurs des variables telnet |
Exemples de connexion
$ telnet solaris
Trying 192.168.0.6...
Connected to solaris.
Escape character is 'ˆ]'.
login: michel
Password:
Last login: Sep 25 13:41:04 from 192.168.0.1
$
......................................
......................................
$ exit
Connection to solaris closed by foreign host.
$
$ telnet
telnet> ?
Commands may be abbreviated. Commands are:
close close current connection
logout forcibly logout remote user and close the connection
display display operating parameters
mode try to enter line or character mode ('mode ?' for more)
open connect to a site
quit exit telnet
send transmit special characters ('send ?' for more)
set set operating parameters ('set ?' for more)
unset unset operating parameters ('unset ?' for more)
status print status information
toggle toggle operating parameters ('toggle ?' for more)
slc change state of special charaters ('slc ?' for more)
z suspend telnet
! invoke a subshell
environ change environment variables ('environ ?' for more)
? print help information
<return> leave command mode
telnet> open solaris
Trying 192.168.0.6...
Connected to solaris.
Escape character is 'ˆ]'.
login:
...................
...................
2. Les "remote commands"
On désigne sous le terme de remote commands un ensemble de trois commandes :
rlogin |
Connexion distante. |
rsh |
Exécution de commandes distantes. |
rcp |
Copie de fichiers. |
L’utilisation de ces commandes est intéressante dès que l’on possède un compte de même nom sur un ensemble de machines. L’utilisation vers un autre compte est possible mais rarement mise en œuvre en pratique....
Environnements graphiques
1. Protocole X-Window, schéma fonctionnel et terminologie
Les environnements graphiques Unix (baptisés historiquement X-Window) s’appuient sur les protocoles TCP/IP.
Un programme serveur d’affichage (serveur X) gère un poste de travail graphique que l’on nomme DISPLAY (écran-clavier-souris).
Les serveurs X s’exécutent toujours en local sur le poste de travail.
Si nous utilisons la console graphique d’un système Unix, le serveur X est un processus de cette machine.
Dans le cas d’un matériel de type terminal X, le serveur est chargé dans la mémoire du terminal au moment de son démarrage.
Le serveur X peut également faire partie d’un logiciel dit d’émulation qui s’exécute sur un autre système d’exploitation tel que Microsoft Windows. Ce dernier cas de figure est maintenant plus répandu que le terminal X spécialisé car il s’impose en termes de coût et pemet de faire cohabiter Windows et Unix en mode graphique sur un seul poste de travail.
Les applications sont associées à des fenêtres et sont considérées, dans le schéma fonctionnel, comme des clients X car elles sollicitent le serveur en termes de requêtes d’affichage.
En effet, les actions de l’utilisateur (entrées clavier, actions souris...) sont captées par le serveur X et transmises vers les applications concernées sous la forme d’événements. Une application répond au serveur sous la forme d’une requête qui traduit une demande d’action à effectuer à l’écran.
Clients et serveur communiquent via le protocole X qui peut lui-même s’appuyer sur les mécanismes locaux inter-processus ou sur les protocoles TCP/IP.
Les divers clients X peuvent donc s’exécuter...