Gestion de la haute disponibilité Hyper-V
Introduction
Depuis plusieurs années les équipes IT ont été confrontées à la mise en œuvre de solutions de haute disponibilité pour garantir un fonctionnement constant des services les plus sensibles 24h/24, 7j/7, 365 j/an. Ces solutions ont généralement toujours été proches du matériel et du système d’exploitation assurant le support des applications et de l’infrastructure. Cependant, aujourd’hui, la mise en œuvre de plates-formes de virtualisation rend encore plus dramatique et significative la perte d’une machine unique dont le rôle est de supporter un nombre de plus en plus important de machines virtuelles.
En effet, les plates-formes de virtualisation permettent de réduire le coût total de possession et aussi d’améliorer la qualité des services offerts (déploiement de nouveaux serveurs instantanés, optimisation des ressources matérielles, etc.) mais malheureusement, elles introduisent un problème majeur : le risque d’une défaillance au niveau de la machine hôte de virtualisation elle-même.
Ainsi, un dysfonctionnement provoquant l’arrêt brutal d’une machine hôte assurant le fonctionnement d’une dizaine voire de plusieurs centaines de machines virtuelles sera un événement catastrophique aux conséquences multiples ! Pour répondre à cette problématique et ainsi aux enjeux des entreprises, Hyper-V a été conçu pour assurer une haute disponibilité des machines virtuelles.
Plusieurs alternatives sont envisageables :
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La mise en cluster de la machine hôte.
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La mise en cluster des machines virtuelles hébergées par N machines hôtes.
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L’utilisation des fonctionnalités de haute disponibilité intégrées aux applications telles que, par exemple, Microsoft Exchange Server ou Microsoft SQL Server.
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L’ajout de solutions tierces.
1. Virtualisation Hyper-V et Clustering avec Windows Server 2016
Définition d’un cluster Windows
Un cluster de basculement - en anglais Failover Clustering - est un groupe de machines indépendantes travaillant conjointement pour accroître la disponibilité et l’extensibilité des ressources configurées...
Mise en œuvre du Clustering à basculement avec Hyper-V
Cette section illustre la mise en œuvre des fonctionnalités avancées de mobilité des machines virtuelles à l’aide d’une configuration basée sur un cluster Windows Server 2016 composé d’au moins deux nœuds.
Une fois le cluster installé avec le rôle Hyper-V opérationnel, une machine virtuelle est configurée en mode haute disponibilité au sein du cluster. Bien entendu, nous sommes dans un modèle de type Share Nothing. Ce modèle signifie qu’une ressource mise en cluster ne sera active que sur un nœud à la fois mais pourra faire l’objet d’un déplacement instantané vers un autre nœud du cluster.
Concept : À propos des modèles de clusters actif-passif et actif-actif
D’un point de vue du concept, aujourd’hui, la majorité des configurations en cluster fonctionnent en mode actif-passif. Cela signifie que, pour une ressource particulière, un seul des nœuds est actif, tandis que le ou les autres nœuds sont passifs. À l’opposé, toujours du point de vue du concept, un cluster actif-actif permet à une ressource donnée d’être active sur plusieurs nœuds simultanément. Ce type de cluster n’est aujourd’hui que très peu utilisé, hormis dans le cadre d’applications de type scale-out orientées Web ou micro-services. Par exemple, une application orientée transactions où il est possible de maintenir une notion de session entre les différents processus distribués.
La configuration est présentée ci-après : le réseau public est utilisé pour connecter les ressources prises en charge par le cluster au réseau de l’entreprise. De cette manière, les machines virtuelles hébergées au sein du cluster pourront accéder aux autres machines du réseau, si nécessaire. Le réseau privé est exclusivement dédié aux communications intra-cluster (heartbeat, Live Migration…), lesquelles permettent de vérifier l’état des autres nœuds du cluster.
Configuration d’un cluster Hyper-V
Le réseau utilisé pour l’accès...
Machines virtuelles avec haute disponibilité
1. Gestion des machines virtuelles avec haute disponibilité
Une fois le cluster opérationnel, il est possible de commencer à créer de nouveaux rôles. Notre configuration va donc permettre de créer des machines virtuelles sur n’importe lequel des nœuds du cluster et de déclarer les nœuds pouvant être impliqués dans les fonctionnalités de basculement.
Avec Windows Server 2008 R2 les objets créés au sein d’un cluster étaient positionnés dans le conteneur Services et applications. Avec Windows Server 2016 et aussi Windows Server 2012 R2, ce conteneur est désormais appelé Rôles. Par conséquent, nous parlerons de la création de nouveaux « rôles » au sein d’un cluster fonctionnant sous Windows Server 2016.
a. Création d’une machine virtuelle
La création d’une machine virtuelle est réalisée à l’aide de la console de gestion Gestionnaire Hyper-V et de l’assistant Nouvel ordinateur virtuel. Cet assistant permet de facilement créer une machine virtuelle en définissant l’ensemble de ses paramètres : nom de la machine virtuelle, emplacement disque, taille de la mémoire RAM, paramètres réseau, etc.
Attention ! Pour être déclarée au sein du cluster en tant que machine virtuelle hautement disponible, il est indispensable que la machine virtuelle réside sur un stockage réseau de type partagé accessible par plusieurs nœuds du cluster ou sur un stockage convergé ou hyperconvergé Storage Spaces Direct.
b. Configuration en haute disponibilité de la machine virtuelle
Une fois que la machine virtuelle existe sur le stockage partagé, celle-ci peut être déclarée et mise en œuvre très simplement au sein du cluster. L’assistant Haute disponibilité accessible via la console Gestionnaire de cluster de basculement permet à l’administrateur de sélectionner le type de ressource. Dans notre cas, il faudra sélectionner une ressource de type Ordinateur virtuel.
Sélection du type de rôle à mettre en haute disponibilité
Le deuxième écran de l’assistant...
Mise à jour intelligente des nœuds via Cluster-Aware Updating
1. Simplification, fiabilité et cohérence de la configuration des clusters Hyper-V
Nous savons à quel point la mise en place des plans de maintenance adaptés aux différents environnements de production est importante pour bénéficier du meilleur support tant de la part des éditeurs de logiciels que des constructeurs de matériels. Au-delà même de ces problématiques de support, les fonctionnalités avancées des plates-formes matérielles, des firmwares des cartes réseaux, des contrôleurs HBA FC, iSCSI, des cartes mères et autres baies de stockage, exigent un suivi qui nécessitera aussi des opérations de mise à jour en termes de correctifs Windows et de mise à niveau des divers pilotes de périphériques fournis par les constructeurs.
Avec Windows Server 2012 R2 et Windows Server 2016, Microsoft implémente au sein des services de clustering une nouvelle fonctionnalité permettant à l’administrateur de procéder le plus simplement possible à la mise à niveau d’une configuration en cluster. Cette nouvelle fonctionnalité de mise à jour adaptée aux clusters - appelée en anglais CAU pour Cluster-Aware Updating - permet de prendre en charge l’ensemble des opérations liées à l’application des mises à jour et peut avoir un impact sur les services de haute disponibilité fournis par ladite configuration en cluster. En effet, les mises à jour de firmwares et bien sûr l’application des mises à jour Microsoft et non Microsoft imposent le plus souvent le redémarrage des systèmes et, par là même, créent un impact non négligeable sur l’environnement de clustering dans son ensemble.
Simplifier et uniformiser le scénario de maintenance des clusters Hyper-V
Pour maintenir la disponibilité des services et des machines virtuelles avec les précédentes versions de Windows Server, l’administrateur devait procéder manuellement aux opérations de déplacement, à l’application des mises à jour puis au redémarrage du nœud libéré, et ainsi de suite jusqu’au...
Haute disponibilité réseau et gestion des Teams de Windows Server 2016
1. Introduction
La fonctionnalité de gestion des équipes de cartes réseaux - appelée aussi association ou en anglais NIC Teaming - est une fonctionnalité apparue avec Windows Server 2012 et améliorée avec la version 2012 R2 et aujourd’hui Windows Server 2016. Elle permet à l’administrateur de grouper de multiples ports réseau au sein d’une association et d’en gérer finement les paramètres en fonction de l’utilisation qui en sera faite.
Les termes « Team » et aussi « Teaming de cartes réseaux » sont fréquemment employés par les administrateurs, plutôt que le terme francisé « association de cartes réseaux » ou aussi « Equipe » employé par Microsoft au sein du produit. Dans la suite de ce chapitre, les termes « Team » et « Teaming » seront donc employés.
Les fonctionnalités de Teaming embarquées au sein du système d’exploitation permettent de répondre aux deux problématiques suivantes :
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Assurer une disponibilité totale de la connectivité réseau en cas de défaillance d’une carte, d’un port, d’un câble ou même d’un commutateur réseau.
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Associer N cartes et/ou N ports réseau pour disposer d’une agrégation de la bande passante de chaque port.
Avec Windows Server 2012 R2 et les versions ultérieures, Microsoft fournit une fonctionnalité directement incluse et parfaitement intégrée au sein du système d’exploitation tant du point de vue fonctionnel que du point de vue de l’administration via le Gestionnaire de serveur et, bien sûr, via Windows PowerShell. En effet, jusqu’à présent, l’implémentation des fonctions de Teaming nécessitait l’installation de pilotes de périphériques et de composants logiciels additionnels propres aux différents constructeurs, et parfois pouvant entrer en conflit les uns avec les autres.
Pour une meilleure gestion des environnements multiconstructeurs
Aujourd’hui, les constructeurs de serveurs tels que Dell...
Récupération après sinistre avec Hyper-V Replica
1. Protection du capital de l’entreprise
Windows Server 2016 et Hyper-V disposent de centaines de fonctionnalités intéressantes pour les entreprises. Mais quelle est celle qui pourrait vraiment être considérée comme une des plus importantes ? Certainement la fonctionnalité Hyper-V de réplication des machines virtuelles sur site et hors site, Hyper-V Replica.
Pour en être convaincu, il suffit que nous nous attardions sur le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui et que nous fassions le point sur les concepts de PRA (Plan de Reprise d’Activité) et de PCA (Plan de Continuité d’Activité).
De nos jours, tout va très vite. Qu’il s’agisse du développement d’une toute petite entreprise, de la baisse d’activité d’un grand groupe, ou aussi des services critiques à fournir au sein d’un centre hospitalier, tous les acteurs de ces environnements pourtant si différents doivent pouvoir disposer de leurs outils, de leurs données, de leur capacité à exercer leur activité en - presque toujours - toutes circonstances.
Peut-on imaginer aujourd’hui un Système d’Information sans plan de reprise ou sans plan de continuité d’activité ? Cela devient improbable par rapport à la criticité des données nécessaires aux différentes activités métiers d’une entreprise et aujourd’hui plus encore quelle que soit la taille de celle-ci.
Les technologies de virtualisation ont créé l’abstraction en permettant de virtualiser - presque - tout ce qui pouvait l’être, et avec Windows Server 2016 Datacenter, avec la solution d’hyperconvergence Storage Spaces Direct et l’utilisation généralisée des ressources virtuelles de types vCPU, vRAM, vDisk, VLAN, vTPM...
La virtualisation des serveurs aura permis aux entreprises de disposer d’un environnement informatique dynamique, extensible et solide. Aujourd’hui, arrivées à maturité tant en termes de robustesse que de fonctionnalités incluses dans la technologie, les solutions de virtualisation fournies par VMware, Microsoft - et aussi dans une certaine mesure Citrix XenServer...