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Extrait - Linux Administration système et exploitation des services réseau (5e édition)
Extraits du livre
Linux Administration système et exploitation des services réseau (5e édition)
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Systèmes de fichiers et périphériques

Système de fichiers et périphériques

Ce chapitre traite des différents types de systèmes de fichiers et de leur configuration pour constituer le système de fichiers global d’un serveur Linux. Il présente ensuite les systèmes de fichiers des périphériques amovibles et réseau.

1. Administration du système de fichiers Linux

L’objectif de cette section est de vous apprendre à :

  • configurer et gérer le système de fichiers standard Linux, en combinant le montage de plusieurs systèmes de fichiers de types différents.

a. Compétences principales

  • Configuration par le fichier fstab.

  • Outils de gestion de l’espace de swap.

  • Identification et montage des systèmes de fichiers par leur UUID.

  • Compréhension des unités de montage de systemd.

b. Éléments mis en œuvre

  • /etc/fstab

  • /etc/mtab

  • /proc/mounts

  • mount

  • umount

  • blkid

  • sync

  • swapon

  • swapoff

2. Maintenance du système de fichiers Linux

L’objectif de cette section est de vous apprendre à :

  • administrer le système de fichiers Linux avec les outils système pour gérer les types de systèmes de fichiers standards et superviser les périphériques SMART.

a. Compétences principales

  • Outils de gestion des systèmes de fichiers de type ext2, ext3 et ext4.

  • Outils pour la gestion de base des systèmes de fichiers...

Administration du système de fichiers Linux

Pour stocker des fichiers et les mettre à disposition des applications, le système Linux utilise une arborescence globale, organisée en répertoires qui peuvent contenir d’autres répertoires et/ou des fichiers. 

Les applications peuvent accéder à l’ensemble des fichiers du système de fichiers Linux, sous réserve du contrôle d’accès, sans avoir à connaître l’organisation physique du stockage de ces fichiers (sur un ou plusieurs disques durs, une ou plusieurs partitions de disques, des volumes logiques, sur la machine locale ou une machine distante, etc.).

L’administrateur configure l’organisation de l’arborescence globale du système de fichiers Linux, en utilisant un ou plusieurs systèmes de fichiers pour constituer cette arborescence.

Certains espaces de stockage sont en permanence accessibles à travers l’arborescence, d’autres sont amovibles et peuvent être rendus accessibles dynamiquement, par une commande du système ou de façon automatique (automontage).

Il est possible d’inclure dans l’arborescence globale du système de fichiers Linux des espaces de stockage se trouvant sur d’autres systèmes.

D’autre part, une partie de l’espace physique de stockage des informations doit être réservée pour les opérations de swap de la mémoire vive.

1. Composants du système de fichiers Linux

L’arborescence du système de fichiers Linux a un répertoire de départ, le répertoire racine (root), noté /. Elle est constituée d’un ou plusieurs systèmes de fichiers autonomes, chacun monté sur un des répertoires de l’arborescence.

Un système de fichiers permet de structurer un espace de stockage, sous forme de fichiers et de répertoires. Cette organisation interne à l’espace de stockage est rendue accessible aux applications, sous forme de répertoires et de fichiers, par l’opération de montage sur un répertoire de l’arborescence globale. 

Un système de fichiers non monté est vu comme un ensemble d’octets non structuré, accessible comme un tout, sans qu’il...

Maintenance des systèmes de fichiers Linux

Les principaux systèmes de fichiers constituant l’arborescence globale du système de fichiers Linux sont le plus souvent créés à l’installation du système. Cependant, l’administrateur est souvent amené à en définir de nouveaux, suite à des ajouts de matériel ou à de nouvelles ressources partagées sur le réseau. Il doit sélectionner le type du système de fichiers, selon les diverses contraintes d’exploitation et les objectifs d’utilisation (performance, souplesse d’évolution, fiabilité, taille maximale des données à gérer, type de matériel, quantité de mémoire vive, etc.).

D’autre part, l’administrateur doit surveiller l’état des ressources de stockage et optimiser leur paramétrage en fonction des statistiques générales d’utilisation.

Il dispose pour cela de nombreuses commandes, certaines génériques, et d’autres spécifiques au type de système de fichiers.

1. Création et contrôle des systèmes de fichiers

La commande mkfs permet de créer un système de fichiers en spécifiant son type. Il s’agit d’une commande générique qui appelle différentes commandes en fonction du type de système de fichiers spécifié.

La commande fsck est également une commande générique qui permet de vérifier un système de fichiers physique de tout type, à condition qu’il soit démonté. Elle est exécutée automatiquement au démarrage du système, pour tous les systèmes de fichiers déclarés dans /etc/fstab (ou par une unité de montage système) avec l’option de vérification activée.

a. Création d’un système de fichiers : mkfs

La création de système de fichiers se fait avec la commande mkfs.

Syntaxe

mkfs [ -t type ] [ OptionsFS ] FicSpecial [ nbBlocs ] 

Paramètres principaux

-t type

Type de système de fichiers à créer.

OptionsFS

Options de création, spécifiques du type de système de fichiers.

FicSpecial...

Création et configuration de systèmes de fichiers optionnels

Des systèmes de fichiers sur support amovible ou gérés par des serveurs distants peuvent être configurés et gérés par les systèmes Linux.

1. Service d’automontage

Comme nous l’avons vu, le montage d’un système de fichiers peut être configuré pour s’effectuer au démarrage du système. Cependant, certaines catégories de systèmes de fichiers peuvent difficilement être montées systématiquement, en particulier :

  • Systèmes de fichiers sur support amovible

    C’est le cas des CD-ROM, clés USB et autres supports physiques qui ne sont pas forcément présents au démarrage du système, ou qui peuvent être changés pendant l’activité.

  • Systèmes de fichiers réseau

    Ces systèmes de fichiers, gérés par des systèmes distants, ne sont pas forcément accessibles au démarrage du système, et leur inaccessibilité pourrait empêcher un démarrage correct en cas de configuration en montage initial.

Pour ces catégories de systèmes de fichiers, il faut utiliser une autre méthode pour les rendre accessibles aux applications. On peut recourir à la commande mount, mais elle est souvent réservée aux administrateurs, et sa syntaxe n’est pas forcément évidente pour un utilisateur.

Une solution consiste à configurer ces catégories de systèmes de fichiers en automontage : cela consiste à les associer à un répertoire point de montage : dès qu’une application demande à accéder à un élément de ce répertoire ou au répertoire lui-même, le système de fichiers correspondant est monté. 

Cette fonctionnalité est assurée par un service d’automontage, géré par un daemon spécifique ou par systemd.

La plupart des environnements graphiques utilisateurs (Gnome, KDE, etc.) peuvent gérer le montage automatique des systèmes de fichiers sur support amovible et des systèmes de fichiers réseau.

a. Configuration du service autofs/automount

Ce service est assuré par le daemon...