Comprendre pourquoi un réseau social nous est utile
Introduction
Les interactions humaines se réalisent sur la base d’un réseau humain. On parle de réseau social. Dans un premier temps, le réseau social s’est conçu dans un univers physique, et bien sûr avec Facebook et tous ses acolytes de la planète Internet, nous en venons à parler de réseau social numérique. Et comme ces réseaux sociaux numériques sont portés par un objectif d’échange de média, on en arrive à parler de média social. Mais fondamentalement, la structure humaine et numérique est une simple transposition du monde réel en monde virtuel.
Ce chapitre souhaite donner une raison d’être à la fois sociologique, économique et fonctionnelle aux médias sociaux. En un mot, il répond à la question pourquoi et plus spécifiquement pourquoi les médias sociaux nous sont utiles ?
Cette analyse n’a pas pour vocation de théoriser ce qu’est un média social mais plutôt de décrypter les composants fondamentaux d’un réseau ou média social qui en deviennent alors des facteurs clés de succès pour toute personne qui envisagerait de créer un réseau/média social grand public, un réseau/média social B2B (pour entreprise), un réseau/média social...
Des comptes reliés entre eux par des relations pour servir une utilité
Le concept de "réseau social" a été inventé en 1954 par un anthropologue du nom de John A. Barnes. Le principe de réseau se définit par deux éléments : les contacts et les liaisons entre les contacts.
Les contacts sont des entités individuelles (une personne) ou collectives (une organisation, une association, une entreprise).
Les relations sont des marques d’interactions : il y a une relation dès lors qu’il y a interaction. Lorsque je demande l’heure à quelqu’un dans la rue, je crée une relation avec lui, probablement de courte durée et probablement réduite au simple objectif d’obtenir l’heure.
Lorsque j’appelle un ami de manière désintéressée, j’effectue une démarche de maintien de relation avec lui afin de servir mon équilibre intérieur, mon besoin de sociabilité.
Lorsque je demande l’heure à un ami, j’effectue une démarche de renforcement de relation avec lui. La relation est alors composée d’un élément d’équilibre intérieur et de besoin de connaître l’heure.
Qu’on se le dise, consciemment ou inconsciemment, les relations permettent à chaque contact de servir une utilité...
Un marketing basé sur l’expérience utilisateur pour donner un sentiment d’utilité
Bien sûr le Maketing et l’expérience utilisateur (on parle d’UX pour User Experience) jouent un rôle important pour diminuer la perception d’effort associé et renforcer les besoins inhérents à la première proposition de valeur. Si l’on me démontre que, en plus d’une fonctionnalité de chat audio, je vais pouvoir dialoguer avec Mark Zuckerberg ou Gad Elmaleh, que ce réseau social fonctionne uniquement sur invitation et que celui-ci rémunère ceux qui proposent du contenu intéressant, je cumule les bénéfices suivants (et donc de réponse à un besoin) :
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Conversion par audio donc plus besoin de prendre mon clavier pour discuter.- Possibilité de discuter avec des contacts de manière passive (je les laisse parler et si j’ai quelque chose à dire, j’interviens).
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Possibilité d’être en contact dans un format différent avec des personnes dans un format habituellement différent.
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Valorisation de ma personne car je me sens invité et donc faisant partie d’un réseau privilégié.
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Possibilité de me faire un complément de revenu.
Le marketing doit donc augmenter les bénéfices perçus et donc augmenter...
Peut-on parler d’une addiction aux réseaux/médias sociaux ?
Tim Kendall, ancien responsable de monétisation de chez Facebook, témoigne au sujet de son expérience passée dans un film publié sur Netflix nommé "Derrière nos écrans de fumée" au sujet de cette addiction. Il évoque d’une part les méthodes agressives de création de dépendance utilisées par les réseaux sociaux et d’autre part le besoin de responsabilisation des médias sociaux vis-à-vis de cette dépendance.
De nombreuses sources ont d’ailleurs abordé ce sujet :
Arte : https://bit.ly/3aSSkLj
Konbini : https://bit.ly/3aWchku
Pour expliquer les choses simplement, voici une liste de techniques qui permettent en général aux réseaux sociaux de réussir d’une part, leur acquisition et d’autre part, leur fidélisation.
Concept |
Technique informatique |
Exemple de message public |
Message indirect |
Message psychologique |
Exemple de conversation |
Valorisation du volume d’utilisateurs |
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Plus d’un million d’utilisateurs. |
Tout le monde est sur ce média sauf toi. |
Tu seras désociabilisé à ne pas y aller. Tu seras probablement exclu des conversations entre tes amis. |
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Une addiction sociologique et technologique
Depuis la montée du capitalisme des années 70, l’individualisation n’a presque rarement cessé de se développer. Malgré le mouvement compensatoire lié au Covid, au besoin de solidarité et de reconstruction sociale, les hommes ne cessent d’être de plus en plus individualistes. Par ailleurs, l’essor du mobile et des technologies permettent aux médias (qu’ils soient sociaux ou non) de maîtriser cette dépendance.
Une addiction favorisée par un contexte d’individualisation excessive
Concentrés sur leurs besoins individuels et valorisés dans cette démarche grâce à la publicité et le marketing en général, les gens se sentent seuls. Cela leur donne un sentiment de liberté, d’indépendance, d’autonomie, ce qui apporte une satisfaction évidente. Mais cela apporte également des comportements sociaux consuméristes.
Ainsi, dans l’histoire des peuples, en général on restait solidaire pour des raisons à la fois culturelles et économiques. Les foyers étaient plus importants en taille. Puis sont apparus les divorces, les célibataires endurcis.
En termes de statistiques, nous étions en 1970 à un taux de nuptialité (nombre de mariages pour 1000 habitants) de 7,8 contre 3,4 en 2017. En d’autres termes, en un peu plus de cinquante ans, le nombre de mariages a été divisé par deux au prorata du nombre d’habitants.
Le taux de divorce est passé de 1,5 à 1,9 de 1980 à 2015 soit +26 % de divorce pendant cette période. Par ailleurs, le nombre de personnes vivant seules est passé de 6 à 16 % entre 1962 et 2016.
Insee :...
Un besoin fondamental de dynamiser son carnet d’adresses
Il convient cependant de le matérialiser pour en faciliter la gestion. Historiquement nous utilisions un carnet d’adresses. Le carnet d’adresses est agréable de par sa simplicité et la maîtrise facile de l’outil. Cependant, il s’agit d’un outil statique (lorsqu’une personne change de numéro de téléphone, celui-ci ne se met pas à jour tout seul dans votre carnet d’adresses). Il convient donc de le rendre dynamique. C’est implicitement ce que proposent les réseaux sociaux comme Facebook ou LinkedIn.
Dans ces carnets numériques, je laisse mon interlocuteur mettre à jour ses informations personnelles et décide également si je peux ou non y avoir accès.
Photo, nom, prénom, ville de naissance, ville d’habitation, date de naissance, liste d’amis, centre d’intérêt, photos de vacances… tout y est pour que vous puissiez garder une relation humaine enrichie avec votre interlocuteur et parler avec lui de bon nombre de choses. Par exemple, sur Facebook, en cliquant sur À propos.
Et pareillement sur LinkedIn, une fois en contact avec une personne, en allant voir son profil, vous pourrez voir son cursus qu’il aura bien voulu mettre à jour. Et en cliquant sur le bouton Coordonnées, vous aurez accès à...
Un besoin de maturité numérique pour servir l’utilité
Nous avons tous entendu ceci au moins une fois dans notre vie : "Ah tu n’es pas sur Facebook ?". Qui veut implicitement dire "Ah tu es exclu de cette gigantesque communauté sociale numérique ?". Cette situation sous-entend également qu’il se passe beaucoup de choses en votre absence, des choses que l’on ne peut parfois pas raconter car elles sont de l’ordre de la perception subtile.
Dans cette continuité-là, nous pouvons alors distinguer :
Profil |
Caractéristiques |
Position |
Remarque |
Le déconnecté |
Il n’est sur aucun réseau social. |
Il a une imagination déformée de ce qui se passe. Elle peut d’ailleurs souvent se résumer à "des gens qui racontent leur vie sur Internet". |
Il existe de nombreux "déconnectés" suite à un rejet global. Ils ont eu leur "dose" de réseaux sociaux et l’ont mal géré. Ils refusent désormais d’alimenter ce système et refusent également d’être nourris par ce système. |
L’observateur |
Il ne publie rien mais il regarde les contenus et les profils des gens. |
Il comprend les réseaux sociaux dans leur globalité mais il ne comprend pas l’intérêt de partager du contenu... |
Un besoin de confidentialité pour servir l’utilité
Le tissu relationnel numérique de chaque acteur pose également question de par son hétérogénéité. Chacun juge comme il le souhaite sa démarche de gestion globale de ses contacts.
Au départ, la stratégie de gestion des contacts est simple, puis elle s’enrichit, se complexifie, se déstructure. Et comme les réseaux sociaux ne permettent pas ou rendent l’organisation de ses contacts trop compliquée, cela finit par donner une gestion chaotique des contacts, ce qui rend les publications parfois maladroites.
Par exemple, au début on ajoute uniquement ses amis proches, puis peu à peu ce cercle s’élargit, puis quelques collègues de travail. On oublie de supprimer de ses contacts quelques personnes et puis un jour on publie une information que certaines personnes n’auraient pas dû voir directement ou indirectement.
Même si, globalement, la fonctionnalité technique de gestion de visibilité de publication est bien faite (lorsque vous spécifiez "visible uniquement par telles personnes" cela est globalement fiable), c’est souvent l’utilisateur qui est dépassé par la complexité et/ou son manque de disponibilités pour bien gérer la visibilité de sa publication.
En conséquence...
Pourquoi les médias sociaux ont changé la face d’Internet
La fonctionnalité certainement la plus utilisée sur les médias sociaux est certainement la Publication. Appelée aussi Post, elle permet à une personne ou une entreprise de s’exprimer simplement et facilement sur Internet sans ligne éditoriale.
En effet, pour comprendre l’origine et l’intérêt de cette fonctionnalité il faut comprendre la structuration des médias sociaux une vingtaine d’années auparavant et pendant les années suivantes. C’est alors l’époque des messageries instantanées, des blogs et des forums. Tous ont au moins un point commun, ils sont réservés à une forme de technocratie : seules les personnes aguerries en informatique savent s’en servir.
Et d’une certaine manière, à cette époque, ces médias sociaux sont alors très structurés et leur structuration est très bien comprise par leurs utilisateurs : les échanges par messages instantanés sont alors assez codés (les smileys ou emojis n’existant pas forcément à cette époque par exemple, on apprend à écrire des choses comme ^^ pour dire que l’on est content), et les blogs et forums très thématisés (sur les forums automobiles, on ne parle que d’automobile). Les utilisateurs des médias sociaux sont alors globalement tous très éduqués technologiquement et présentent une homogénéité dans leur compréhension et expression.
Puis, vers les années 90, avec la croissance des connexions...
Un besoin de connexité pour servir l’utilité
Toujours dans une logique de rendre les réseaux sociaux plus utiles, il leur faut des membres, et ces membres doivent être liés entre eux. On parle couramment de relation mais socialement parlant on parle plus généralement de "connexité".
Concrètement, plus nous avons de contacts, plus notre réseau est important et donc plus nous sommes "utiles".
Avec le temps, les réseaux se sont complexifiés au point de nous faire confondre contacts et liaisons. Au milieu de tout cela, il est également question d’affectif, de sensibilité.
Chaque contact peut être raccordé à un ou plusieurs contacts. Plus nous avons de contacts, moins nous sommes isolés.
Le "contact isolé A1" est un contact qui possède peut-être des qualités, des caractéristiques intéressantes mais son isolement transforme ce contact en ressource morte car personne ne peut les utiliser et lui-même ne peut utiliser les qualités des autres. Exemple : un savant chercheur isolé dans son laboratoire ; sa capacité à être utile est forte mais il n’a aucune liaison. Son savoir n’est donc utile à personne et il ne peut apprendre du savoir des autres, c’est une ressource morte.
Le "contact non isolé A2" dispose, quant à lui, de liaisons...
Un besoin de spécificité sectorielle et de verticalité pour servir l’utilité
Aujourd’hui, lorsqu’on parle de réseau social, on entend naturellement réseau social virtuel. Nous pensons alors à Facebook, Twitter, Instagram, LinkedIn et à tous ces sites internet populaires de près ou de loin. De manière analogique, nous avons tendance à dissocier les médias traditionnels des médias numériques.
En premier lieu, il convient donc de comprendre la notion de sous-ensemble fonctionnel suivante :
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Inutile de présenter l’informatique : tout ce qui concerne l’ordinateur, les tablettes, les smartphones, les télévisions connectées, tant sur le plan matériel, logiciel que sur la connectivité, est du ressort de l’informatique.
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L’informatique englobe de nombreuses fonctionnalités dont le numérique (qui correspond à l’informatisation) couramment appelé le digital (qui rappelle le mot doigt) et qui correspond donc à une expression fonctionnelle de l’informatique. L’informatique se rapporte à un ordinateur, la connexion Internet, le smartphone, la connexion Bluetooth, les interconnexions et le logiciel.
Le numérique et le digital se rapportent à l’idée d’une expérience utilisateur différente grâce à un mode de pensée différent. On visualise tous le bon vieux logiciel qui marche plus ou moins bien avec des boutons partout et qui rend les processus lents et lourds. Prenons par exemple, la déclaration d’impôts en ligne française. Grâce à l’esprit numérique et digital, nous avons imaginé...
Un besoin de réalité pour servir l’utilité
Le virtuel pour le virtuel n’a finalement que peu d’utilité pour chacun. En d’autres termes, les réseaux sociaux et médias sociaux doivent également apporter une valeur dans le monde réel pour conforter leur utilité.
Chacun est libre de percevoir ou construire l’utilité réelle (on parle de IRL pour In Real Life) associé au contenu numérique.
Voici ci-dessous des exemples d’utilisation des médias sociaux pour en créer une utilité réelle et donc peut-être des affaires.
Attitude 100 % virtuelle |
Facebook Contact : j’ajoute mes amis que je connais et je parle sur le média pour présenter mon quotidien afin que chacun sache ce que je vis dans un but de partage. |
Attitude en faveur du réel |
J’ajoute des personnes que je ne connais pas (même si je suis sur Facebook et pas sur LinkedIn) mais dont je trouve le profil intéressant ou inspirant. Je leur envoie éventuellement un message privé ou un commentaire pour en savoir plus sur leur activité et les éventuels points de synergie. Si cela s’avère pertinent, je les appelle. |
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Attitude 100 % virtuelle |
Facebook Groupes : je vais dans les groupes Facebook qui parlent de mes hobbies, pour les films ou les jeux vidéo. |
Attitude en faveur du réel |
Je vais dans des groupes Facebook qui parlent de triathlon, de piscine ou de trail afin d’être au courant... |
Un besoin d’homogénéité pour servir l’utilité
En effet, ces vingt dernières années nous ont montré un phénomène important : l’émergence d’une fracture numérique, d’une fracture sociale numérique et donc d’une absence de maturité numérique et implicitement d’une hétérogénéité de maturité numérique.
La fracture numérique présente les inégalités de chacun face à leur accès à Internet. Il s’agit avant tout d’une absence de connectivité matérielle : absence de connexion internet de type ADSL ou connexion lente et instable, réseau satellite 4G inexistant ou faible. Les conséquences globales sont importantes : incapacité d’utiliser les services numériques fondamentaux nécessaires au quotidien (service des impôts, services sociaux, e-mail), incapacité d’accès aux informations de premier niveau (trouver le numéro de téléphone d’une société, trouver l’e-mail d’une société, connaître les horaires d’ouverture d’un musée).
Compte tenu de ce contexte, les personnes concernées ne se sentent pas intéressées par de nouvelles technologies comme les smartphones, les montres connectées ou tous les services associés comme...
Un besoin d’intégration pour servir l’utilité
Intégrer le numérique comme les réseaux et médias sociaux dans notre monde réel est une garantie de leur pleine utilité et donc de leur pleine utilisation.
Aussi, voici les quatre dimensions du numérique favorables à leur parfaite intégration.
1.0 : en premier lieu, l’écosystème physique doit être informatisé, sans informatique installée il ne sera pas possible d’intégrer pleinement le numérique : équipement individuel en ordinateur, en tablette, en smartphone, en objets connectés (montres, domotique).
Ainsi, même les serrures de portes, les murs et les chaises peuvent être connectées.
2.0 : Ensuite, grâce à ces systèmes, il faut pouvoir mettre en place des solutions pour permettre l’interaction, l’alimentation par les hommes : bouton J’aime, champ Commentaire, champ Partage, champ Publier. Grâce à ces fonctions de base, le moindre objet physique ou numérique peut présenter une certaine mémoire du retour sur expérience de ses utilisateurs. On parle de contenu généré par les utilisateurs (UGC pour User Generated Content). Grâce au contenu utilisateur généré, chacun dispose d’un retour d’expérience...
Une nouvelle culture pour servir une nouvelle utilité
Il faut bien le dire, notre monde vit depuis bien longtemps sur la base des fameuses "Trente glorieuses". Dans les années 70, se sont particulièrement affirmés deux grands phénomènes : d’une part l’ère industrielle (et du service) et d’autre part le capitalisme.
Le capitalisme, matérialisé par l’esprit de consommation et la génération baby boomer a démontré la puissance de notre civilisation. Mais il a également démontré ses limites en termes d’écologie et d’éthique. On prendra pour exemple les bouteilles de plastique Coca-Cola qui se retrouvent en quantité infinie dans les océans et en Centrafrique car, pour servir un produit de qualité, il fallait bien un conditionnement de qualité.
Dit autrement, le capitalisme a dressé un schéma simple et unique de développement dans lequel en contrepartie d’un produit de qualité servi par le marketing, il était possible de générer de l’argent sans se préoccuper d’autres facteurs pourtant fondamentalement nécessaires à notre équilibre.
Tout cela a implicitement donné naissance à une identification culturelle entre une génération et une économie. De plus, dans cette économie "bien construite", les entrepreneurs de cette génération ont eu le temps de mettre en place un empire de services pour protéger autant que possible cette économie de potentiels nouveaux entrants : ainsi, sont nées des lois, des lobbys et des partenariats par exemple, qui empêchent les entrepreneurs suivants de créer des solutions concurrentes.
Nous avons tous constaté ce qui est arrivé à Uber lorsque l’entreprise a voulu détrôner l’empire des Taxis ; de même pour Airbnb, dans l’économie...
Une ère nouvelle nécessaire à l’utilité
Implicitement, ces nouveaux modes de consommation associés à de nouvelles valeurs s’intègrent dans un nouveau secteur : le secteur quaternaire.
Le secteur quaternaire a été imaginé au début des années 2000. Il intègre toute la nouvelle économie de location et d’échanges de produits et de services. Cette nouvelle ère s’appuie indispensablement sur les précédentes ères bien qu’elle se revendique comme autonome.
Les réseaux et médias sociaux ne représentent pas à eux seuls le secteur quaternaire. Pour autant, ils en sont un vecteur de croissance important car sans eux, les mises en relation ne seraient pas aussi évidentes et possibles.
Les réseaux et médias sociaux créent de nouveaux codes d’échange incluant l’ajout comme ami, le fait de devenir follower, le fait de liker, commenter, partager. Certains réseaux/médias sociaux sont d’ailleurs eux-mêmes des solutions du secteur quaternaire.
Quel réseau social pour quelle utilité ?
Média social |
Logo |
Surnom fonctionnel |
Justification |
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Le bistrot |
Tout le monde est sur Facebook pour une raison ou pour une autre, tout se dit et son contraire, on y vit des moments de joie comme des malheurs. |
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La nouvelle presse |
Les médias officiels et non officiels y diffusent leurs points de vue. |
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Le boulot |
Nous y allons globalement tous, en présentiel comme en télétravail, il faut y faire bonne figure même si nous comptons quitter la boîte et valoriser notre profil pour mieux se vendre. |
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L’asso |
Nous connaissons tous une ou plusieurs associations dans lesquelles il fait bon passer pour dire bonjour et partager des moments intimistes sur un sujet bien précis, une activité sportive, une activité artistique. |
Tiktok |
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Le théâtre |
Le théâtre est une forme d’exutoire dans lequel on se met en scène pour rompre avec son identité habituelle. Comme si l’on avait besoin d’être une personne nouvelle. |
Youtube |
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La place du village |
Sur la place du village, il se passe tout et n’importe quoi : le marché, la sortie de l’église, on va acheter son pain, on fait la fête, on fait des cérémonies officielles. |
Snapchat |
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La salle de jeux |
Dans la salle de jeux, les enfants font certainement pas mal de bêtises mais il s’agit... |
80 % de l’activité internet est absorbée par 20 % des sites internet : théorie de longue traîne
La théorie de longue traîne (ou longue queue) introduite en 2004 par Chris Anderson illustre bien ce qui se passe sur Internet : il y a une concentration extrêmement forte de l’activité sur une minorité de sites internet ; une très grande quantité de sites demeurent sans activité ou avec une faible activité. Cette théorie suggère que le Web est composé en majorité par des sites internet sans notoriété sur lesquels l’information est donc invisible et perdue. Il est nécessaire de mobiliser des moyens pour ne pas faire partie de cette majorité de sites.
Si tu connais 7 personnes, alors tu connais la terre entière : la théorie du petit monde
La théorie du petit monde introduite par le psychosociologue Milgram en 1967 explique qu’en ayant au moins sept personnes en contact indirect, vous êtes en contact avec l’ensemble des personnes de la terre. Bien que controversée, cette théorie nous ramène souvent à cette fameuse expression : "comme le monde est petit". C’est ce que vous pouvez constater lorsque vous allez sur Facebook et que vous regardez les amis de vos amis : vous vous apercevez assez souvent que vous êtes en contact avec les mêmes personnes que vos contacts sans nécessairement le savoir.
Cette théorie permet d’entrevoir ce que peut représenter le buzz aujourd’hui. Imaginez que vous produisiez une information dont l’intérêt fasse l’unanimité et que chaque personne qui découvre cette information la relaie à au moins une personne : la probabilité d’atteindre la terre entière avec cette information est très forte.
Si tout le monde apporte sa pierre à l’édifice… : la théorie du web collaboratif
Le collaboratif est à l’origine de la croissance du Web comme nous l’avons dit précédemment. Grâce aux minuscules efforts coordonnés et fournis par des milliers de personnes, vous arrivez à construire quelque chose de grand et de fort.
C’est ce qui permet à des systèmes de s’auto-entretenir. Par exemple, vous avez une entreprise avec des milliers de personnes qui vous aident dans votre projet parce qu’elles y croient et qu’elles l’aiment. C’est ainsi que sont nées les plus grandes réussites d’Internet : Wikipédia, par exemple.
La publicité, prix de la gratuité
Grâce à cette collaboration, on crée le volume, et grâce à ce volume, on crée la masse de population ciblée. La masse de population ciblée permet à des publicitaires de se positionner sur les sites internet et d’apporter l’argent nécessaire au développement professionnel du site. Les revenus peuvent êtres colossaux, à condition qu’ils soient ciblés et bien utilisés.
Une fois l’outil adopté, certaines fonctionnalités avancées peuvent vous être proposées en contrepartie de quelques euros (généralement...
Les paroles s’envolent mais les écrits restent : la force de l’intelligence itérative et collective
Le temps, les expériences et les échanges avec les autres façonnent notre façon de penser. Aussi, nos points de vue sont amenés à évoluer avec le temps.
Lorsque vous réagissez sur un média social, les actions et les propos restent mémorisés. Vous pouvez rarement supprimer ce que vous avez dit ou fait, et cela peut, avec le temps, vous nuire.
Gardez toujours à l’esprit que tout ce que vous dites ou faites restera présent sur Internet et que ceux qui s’intéresseront à vous pourront y avoir accès. En conséquence, n’affichez pas de positions trop fortes et pensez également que certaines personnes ont pu changer leur perception des choses avec le temps. Aussi, regardez bien la date de publication d’une information ou d’une action.
Les réseaux sociaux sont une perte de temps ? Cela ne tient qu’à vous de changer ce point
Une relation humaine étant composée, par définition, d’êtres humains, elle n’est pas rationnelle, on ne la maîtrise pas. Chaque personne nous apprécie pour des raisons plus ou moins bien connues, et il en est de même pour nous avec les autres.
De ce fait, une relation n’est pas maîtrisée : on ne sait pas lorsqu’elle commence, on ne sait pas lorsqu’elle se termine. De même, quantifier et qualifier les éléments d’une relation est impossible, voire interdit. En effet, il est difficile de dire si une personne est réellement un contact ou non, si c’est un contact de qualité ou pas. De plus ce n’est pas accepté moralement.
Par conséquent, il est très difficile de se donner un objectif en termes de relations car cela nécessiterait de ramener à l’état de conscient, des pensées et des actions que nous aurions pu mener de manière inconsciente.
Certaines personnes trouveront honteux de définir des lieux de rencontre pour privilégier un type de relation. C’est pourtant ce que font certains commerciaux en participant à des cocktails traitant du sujet de l’automobile. Ils auront alors l’opportunité d’entrer en contact avec...
Chaque réseau social présente des forces et des faiblesses
Lorsqu’on vend une entreprise, on vend également son réseau de clients et de partenaires et on doit alors définir une valeur financière pour ce réseau. Mais, pour que ces réseaux soient vendables, ils ne doivent pas être rattachés à une personne mais à une société.
Pour définir la valeur de son réseau social, il faut l’étudier. L’étude peut faire ressortir ses faiblesses et ses forces. Par exemple, un réseau social composé uniquement d’amis pourrait compromettre son efficacité d’un point de vue professionnel ; à l’inverse, un réseau social uniquement composé de collègues pourrait compromettre son équilibre personnel.
Certaines personnes ont d’ailleurs déjà pensé à revendre leur réseau social virtuel. Outre le côté malsain que l’on peut percevoir au travers de cette idée, il faut être en mesure de l’évaluer.
Évaluez vos réseaux sociaux afin de vous rendre compte de leurs faiblesses et de leurs forces.
La diversité d’un réseau social présente également ses atouts et ses limites
La diversité d’un réseau social virtuel peut avoir des avantages comme des inconvénients. Par exemple sur LinkedIn, on peut identifier des personnes qui diffusent un contenu peu professionel (une photo d’un match de foot par exemple) mais qui rencontre un franc succès en matière d’engagement (des "J’aime", des commentaires…). Ceci peut effectivement être perturbant lorsqu’à côté de cela vous vous efforcez de diffuser un contenu corporate (institutionnel) mais qui rencontre assez peu d’engagement.
Aussi, à défaut de juger les défauts de l’autre, inspirez-vous-en pour convertir vos actions peu fructueuses en actions avec plus de résultats. Par exemple, diffusez vous aussi une photo de match de foot dans un discours corporate.
Une méthode qui marche : donner pour recevoir
Une relation humaine est largement basée sur la théorie du don et du contre-don. C’est parce que vous allez donner que vous pourrez recevoir. C’est parce que vous donnerez ce que les autres attendent que vous pourrez recevoir en retour.
Ce point signifie deux choses importantes par rapport aux réseaux sociaux virtuels.
Le premier est que toute personne qui souhaite découvrir un réseau social numérique doit d’abord s’impliquer dans le don de soi-même et surtout le don aux autres. À ce jour, une grande majorité de personnes n’ont pas de retour substantiel des réseaux sociaux numériques car elles souhaitent d’abord observer ce qui se passe avant d’agir.
Or, dans l’observation on est souvent passif. Et la passivité n’a jamais été synonyme de générosité. De même, certaines personnes croient donner en faisant des interventions ou des actions déconnectées de toute attente : par exemple, créer un groupe de discussion sur "la fiscalité d’entreprise", l’idée étant qu’au travers de ce groupe de discussion, elles vont pouvoir affirmer leur expertise et donc être vues et reconnues par ceux qui ont besoin d’elles. En réalité, peut-être...
Êtes-vous plutôt Berger ou Passeur ?
Pascal Brassier reprend en 2010 une théorie de Ronald Burt pour présenter ce concept de Leader/Passeur qu’il nomme Berger/Passeur.
Pour toute cause, pour tout mouvement, il faut un berger et des passeurs. Le berger mènera le mouvement. Les passeurs amèneront les ressources extérieures et vivront dans les mouvements gérés pas les bergers.
Les trois actions à mener par le berger
Le berger doit valoriser le but, le mouvement. Il doit faire comprendre aux passeurs, membres de son mouvement, la raison d’être de ce mouvement et les risques de l’absence de ce mouvement.
Le berger doit homogénéiser l’information. Chaque passeur doit avoir intégré les grandes lignes des connaissances et des compétences liées au mouvement.
Le berger doit transformer la cause en changement et l’implanter au cœur des habitudes de son mouvement. De même, il doit veiller à l’élimination des sources de contre-performance.
Concrètement, pour défendre une idée, une thématique sur un média social, il faut une personne qui en soit son icône. Certains illusionnistes tentent de faire croire que l’on peut lancer un média social sur une thématique et que celui-ci va s’autogérer. Ceci est faux. Il faut non seulement quelqu’un...
La confiance, pilier des relations humaines
L’un des éléments fondamentaux des relations humaines est la confiance.
La confiance peut se percevoir sous deux formes : la confiance dans les idées, la confiance dans les actions.
Avoir confiance dans les idées de l’autre, c’est être capable d’anticiper ses idées, sa position en fonction d’une situation. Selon notre éthique, selon notre culture, nous allons aborder les choses différemment. Ce qui inspire la confiance, c’est la cohérence de notre raisonnement. Ainsi, même si quelqu’un est malhonnête, il peut être digne de confiance s’il garde une cohérence dans son raisonnement. Supposez par exemple qu’un de vos collègues arrive toujours avec une heure de retard. Compte tenu du fait que vous savez qu’il faut lui donner un rendez-vous une heure avant l’heure indiquée, votre collègue peut être considéré comme de confiance car il est cohérent.
Avoir confiance dans les actions de l’autre, c’est accorder ses attentes avec la réalisabilité de l’objectif. Certaines personnes ne seront pas capables d’atteindre une cible avec un arc et une flèche ; d’autres, oui.
Si vous vous adressez à un archer amateur et que vous savez que celui-ci est très mauvais au tir à...
Les canaux de communication
Les canaux de communication sont de plus en plus nombreux : la communication physique, la communication par téléphone, la communication par Internet.
Ces canaux regroupent d’autres "sous-moyens" de communication : pour Internet, les différents médias sociaux sont des "sous-moyens" de communication. La diversité des canaux permet à la fois de répondre à différents besoins et, en même temps, isole certaines personnes, incapables ou réfractaires à l’utilisation de certains canaux.
Initialement, Internet proposait un seul moyen de communication : la messagerie instantanée (ICQ, IRC, MSN…). Depuis, de nombreux autres moyens de communication par Internet sont apparus, réunis sous le nom de médias sociaux.
Les différents canaux permettent de répondre à différents besoins de communication. Les besoins majeurs sont la transmission d’émotions et la transmission d’informations. En fonction du média choisi, nous disposons d’un outil de communication plus ou moins adapté.
Quoi qu’il en soit, il est important de varier les canaux de communication et de garder à l’esprit les éléments suivants : il faut communiquer par les émotions et par l’information en sachant que la relation prime toujours...
La transparence
La transparence dans les relations est également un point très important : la transparence d’une attitude, c’est l’honnêteté de son approche. La transparence fait référence à l’expression des motivations de nos actions : il faut dire ce qui nous amène à agir ainsi pour être transparent.
Si un ami vous contacte, prétextant d’abord un grand plaisir à vous voir, et qu’il vous demande ensuite de lui prêter de l’argent, vous serez sans doute déçu et garderez peut-être un peu de méfiance quant à la sincérité de la relation qui vous lie à votre ami.
Le principe de transparence est lié à la confiance car un manque de transparence entraîne une perte de confiance.
Sur Internet, c’est pareil et même encore pire, car tout se sait très vite. Aussi, si vous avez l’intention de communiquer sur un sujet pour masquer les reproches qui vous sont faits, vous risquez de générer une perte de confiance dans votre réseau social virtuel. Soyez honnête tout simplement, au risque d’être moins idéalisé.
Lorsque les concepts liés aux réseaux sociaux et ceux liés à Internet se rencontrent, cela donne naissance aux médias sociaux. Il en existe beaucoup, sous...