Les médias sociaux de freelance de services
Introduction
Les médias sociaux de freelance de services ont globalement deux grandes formes : les plateformes de services orientées numérique (infographie, création de site internet, gestion de projet numérique…) et les plateformes de services orientées petits travaux (jardinage, bricolage, livraison…) appelées couramment Jobbing.
Les médias sociaux de freelance de services orientés numérique
Les médias sociaux de profils freelance sont importants en nombre et constituent une alternative sérieuse en solution de recrutement à des plateformes finalement standards comme LinkedIn ou Glassdoor.
Sur ces plateformes de freelance on est concret, on parle de projet, de budget, de profil, de compétences, de références, d’historique de chiffre d’affaires.
Dit simplement, on vous demande en tant que freelance, d’agir par et pour la plateforme et d’y exposer toutes vos expériences, d’y inviter vos clients pour qu’ils laissent un témoignage d’expérience.
Au final, on peut constater que ces plateformes sont, pour certains freelances, de France ou d’ailleurs, de véritables employeurs de substitution sur le plan juridique ou tout du moins une solution de flux constant de travail.
Ceci pose beaucoup de questions sur au moins trois points : la valeur du travail, le droit du travail, la protection des données.
La valeur du travail, car pendant que certains manifestent pour préserver leurs acquis sociaux dans le monde, d’autres au contraire se réjouissent de l’épanouissement des frontières grâce à ces voies numériques alors que celles-ci mettent évidemment à mal les conditions de travail.
Le droit du travail, car celui-ci étant établi pour chaque pays par rapport à la force de travail sollicitée dans le pays en question, il existe de nombreux...
Les médias sociaux de freelance de microservices orientés numérique
Dans la continuité simple des services numériques, il existe une expression bien singulière : les microservices. Dit simplement, il s’agit de proposer des services complexes dans des formats très simplifiés à des tarifs très bas, par exemple, créer un site internet. Faire créer un site internet coûte en moyenne entre 250 euros et 25 000 euros. En plus de cette charge financière, s’ajoute généralement une complexité de définition du besoin (choix de l’agencement des éléments, choix des couleurs, choix des images…).
Dans l’idée du microservice, créer un site internet pourrait prendre la forme suivante :
"Je vais vous demander votre code d’hébergeur + vos codes de gestion de nom de domaine, je vais installer Wordpress sur cet hébergeur et le lier à votre nom de domaine, vous serez alors autonome pour configurer votre site.
Le tout pour 5 €.
Et pour 5 €, de plus je vous fais une page d’accueil selon un de ces trois formats illustrés…".
Cette formule est à la fois "décevante", car sans réflexion, et très aidante, car permettant à une personne complètement novice sur le sujet d’avancer...
Les médias sociaux de freelance de microservices orientés création
Dans un registre identique mais orienté sur la création artistique, il existe également quelques plateformes comme Etsy. Ces plateformes permettent à des créateurs indépendants de se créer un profil et un magasin virtuel sur la plateforme (on parle de shopinshop). Meero propose quant à lui une mise en relation avec un photographe (il s’agit d’une Licorne française, une société valorisée à plus de 1 milliard d’euros).
Etsy (https://www.etsy.com/), Redbubble (https://www.redbubble.com/), Depop (https://www.depop.com/) Behance (https://www.behance.net/) Meero.
Exemple d’offres chez Etsy
Exemple d’offres chez Redbubble
Exemple d’offres chez Depop
Exemple de page d’accueil chez Meero
Les médias sociaux de freelance de services orientés numérique
En complément des microservices, il existe également des services. Le principe est le même mais il prend en compte un projet plus complexe.
Exemple : "Je souhaiterais qu’une personne reprenne mon fichier Excel contenant une colonne de données et retire tous les mots qui ne ressemblent pas à un prénom". Cette tâche peut difficilement s’effectuer grâce à une formule Excel. Elle nécessite une intervention humaine. Dans ce cas, Amazon Mechanical Turk apparaît comme une bonne solution.
Des plateformes de ce type, il en existe des milliers et avec des formats très différents. Ce sont des services de microtâche et même de micro-capitalisme. Dans ce registre on peut y inclure les sites dits de PTC (Paid To Click), des sites sur lesquels certains internautes sont payés pour cliquer sur des publicités, remplir des sondages ou se créer un compte sur des sites internet en contrepartie d’un gain financier.
Exemple d’offres chez Amazon Mechanical Turk
Exemple d’offres chez Clickworker
Exemple d’offres chez Baclick
Voici une liste d’acteurs en la matière : Amazon Mechanical Turk (https://www.mturk.com), ClickWorker (https://www.clickworker.com/), Baclick (https://www.ba-click.com/), 99 designs...
Les médias sociaux de freelance de services orientés petits travaux (jobbing)
Les médias sociaux de jobbing quant à eux se présentent sous de nombreuses manières bien différentes. Certains se positionnent ouvertement comme des solutions d’intermédiation de travailleurs, d’autres font partie d’un service plus intégré comme chez Uber.
Le discret mais révélateur Stootie
Stootie est une formidable plateforme de mise en relation de proximité pour des services orientés dans le monde réel : jardinage, bricolage… Il représente une parfaite exacerbation des bénéfices et des inconvénients de ce que peut être la création du statut d’auto-entrepreneur en France.
En effet, nous avons d’une part des particuliers qui s’insèrent dans la livraison de services impossibles à délivrer par les entreprises compte tenu de leur singularité et de leur complexité.
Par exemple, réparer une gouttière sur un toit n’intéresse généralement aucun prestataire de bricolage d’une part car ils ont déjà beaucoup de travail, d’autre part car le client acceptera difficilement de payer une intervention d’audit (déplacement du prestataire d’environ une heure pour analyser la situation), le fourniturage...
Les médias sociaux de services de proximité (jobbing) intégrés
Comme nous l’avons vu, le besoin de forces vives locales est fondamental pour les activités de service physique comme le bricolage. Mais il est encore plus fondamental pour les activités de transport, de restauration et d’hébergement. Les grands leaders en la matière ont déjà beaucoup fait parler d’eux : Blablacar, Uber, Lime, Uber Eats, Airbnb.
Aujourd’hui, ils sont "vieux" ou du moins suffisamment ancrés structurellement pour ne plus être identifiés comme des médias sociaux. Pourtant, c’est bien là leur socle de fonctionnement : il n’y a pas de Uber si il n’y a pas de profil, d’avis sur le profil, de mise en relation entre un demandeur, un offreur et une action numérique de chaque côté des acteurs.
Dans le transport de personnes, citons la célèbre plateforme Uber en concurrence avec Heetch. Elles se présentent d’elles-mêmes. D’un côté, des prestataires VTC proposent leur service et sont inventoriés dans une base. De l’autre côté, des clients qui demandent à être transportés d’un point A à un point B. La plateforme organise le calcul logistique et sécurise les paiements.
Nous avons également toutes...
Les médias sociaux de freelance de microservices orientés formation
Dans un registre légèrement différent, il existe les cours en ligne vendus en format packagé avec des plateformes comme Udemy (https://www.udemy.com/), Alphorm (https://www.alphorm.com/), Pluralsight (https://www.pluralsight.com/) et bien d’autres encore.
Dans un registre différent, la plateforme Superprof (https://www.superprof.fr/) présente également un certain attrait puisqu’elle propose des mise en relation avec des personnes en mesure de donner des cours.
Exemple d’offres sur Udemy
Exemple d’offres sur Alphorm
Exemple d’offres sur Pluralsight
Exemple de professeurs proposés en Mathématiques par la plateforme Superprof