Le projet de supervision

1. État des lieux et symptômes

État des lieux de la supervision dans les entreprises

Dans nombre d’organisations, la supervision des SI provient historiquement des administrateurs système. Elle a souvent été mise en place par pur besoin opérationnel sans stratégie de la DSI, sans budget et malheureusement encore souvent lors d’un stage. Ce n’est que récemment, alors que les bonnes pratiques de gestion des SI se mettent en place et que la qualité et les SLA entrent dans les mœurs de la DSI, que la supervision prend enfin un rôle stratégique. Des outils orientés système comme Nagios se dotent alors d’interfaces conviviales pour la configuration, d’outils d’analyse, de graphiques, de rapports, etc. pour s’adapter aux nouveaux besoins des DSI.

Symptômes d’une mauvaise supervision

Une mauvaise supervision ne permet pas la détection des incidents du SI ou n’alerte pas efficacement.

L’un des symptômes les plus remarquables d’une mauvaise supervision est l’existence d’un tableau de bord rempli d’alertes. Souvent, cette situation n’inquiète plus personne parce que les équipes se sont habituées au rouge permanent sur les écrans. Le résultat est que la liste des alertes n’est plus consultée et que les vraies alertes...

1. Équipe projet

Pour une supervision globale

Le projet de supervision est transverse au SI, il touche toutes ses composantes, de la distribution d’électricité au ressenti utilisateur en passant par le réseau, les serveurs, les middlewares, les applications et les environnements cloud. Les outils de supervision modernes permettent la corrélation des évènements pour la détection des causes d’incidents. Pour un maximum d’efficacité, il est donc nécessaire de centraliser les évènements dans le même outil afin de disposer d’une meilleure capacité d’analyse.

Par sa généricité, Centreon est l’outil idéal pour ce rôle. Il est capable de s’intégrer facilement avec les autres outils de supervision dédiés à des domaines particuliers, que ce soit par traps SNMP ou par API spécifiques. La DSI dispose ainsi d’un outil unique pour les notifications, la consultation des historiques et la corrélation et peut continuer à consulter les autres outils pour des détails spécifiques.

L’équipe projet

Pour la mise en œuvre d’une supervision globale, l’équipe projet ne doit pas être menée par une équipe technique en particulier de la DSI (réseau, serveurs, etc.). L’équipe d’architecture peut éventuellement endosser le rôle de chef de projet si son organisation le lui permet. Le plus souvent néanmoins, le projet de supervision est mené par un chef de projet externe à l’entreprise qui possède l’avantage d’avoir du recul par rapport aux équipes internes. Le projet est cependant mené au plus près de celles-ci et en étroite collaboration avec les administrateurs de chaque domaine, qui aident à l’identification des points de supervision et au calibrage des seuils. C’est un point clé pour l’acceptation et l’adoption de la solution.

2. Périmètre

Tout superviser ?

Le projet de supervision ne consiste pas en l’installation d’un logiciel de supervision et de quelques réglages. Une solution mise en place de cette manière serait vite abandonnée. Les outils de découverte...

1. Organisation pour la supervision

De manière pragmatique, le tableau ci-dessous décrit les rôles à mettre en œuvre pour l’exploitation quotidienne de la supervision.

La plupart des rôles peuvent être dévolus à des personnes déjà en poste, sauf peut-être le rôle du responsable supervision qui doit avoir des compétences particulières, à la fois sur la solution Centreon et sur la supervision de manière plus générale.

2. Intégrer la supervision au quotidien

Pour être vraiment efficace et utile, la supervision doit être intégrée dans le processus de gestion des changements de l’entreprise....