Évolution - Prospectives
Introduction
Comment peut évoluer la formation étant donné le développement de nouveaux usages, de nouveaux outils, de nouvelles technologies ?
Notre manière d’apprendre et d’enseigner se transforme en profondeur depuis une dizaine d’années, et cette transformation s’accentue encore aujourd’hui avec les conséquences de la crise sanitaire.
Les nouvelles technologies font tomber (ou pour le moins bouger) les frontières. Elles favorisent les dispositifs horizontaux, la mobilité et la collaboration. Ainsi l’enseignant et/ou le formateur n’est plus le seul diffuseur de savoirs. Il devient coach et apporte de la valeur ajoutée aux contenus que l’apprenant peut trouver en ligne.
Les dispositifs de formation sont véritablement centrés sur l’apprenant et sur son implication et sa collaboration, signifiant son engagement dans le processus d’apprentissage.
Le digital learning propose beaucoup d’options supplémentaires dans la mise en œuvre de dispositifs hybrides, mais doit répondre à d’importants défis.
De nouveaux outils apparaissent et les utilisateurs créent les usages associés. Ces outils sont utilisés dans la formation, mais l’efficacité de la formation en est-elle -accrue ?
Qu’en est-il exactement ? Quels enjeux le digital learning devra-t-il...
Des tendances qui se confirment
Nous vous proposons ici un petit panorama des tendances actuelles qui se pérennisent.
E-éducation : une transformation en profondeur
Cette transformation s’accentue encore aujourd’hui avec la généralisation du présentiel enrichi, avec des technologies qui permettent d’augmenter l’engagement des apprenants.
Les entreprises et les institutions éducatives, en investissant dans le digital learning, forment plus, forment mieux, plus rapidement et à un coût optimisé.
La demande de formation émanant des individus eux-mêmes est de plus en plus importante : ils ne s’adaptent plus seulement à une offre de formation, mais sont en demande. Il est important d’écouter le bénéficiaire, de connaître ses besoins et d’y répondre.
L’avènement des technologies mobiles et des médias sociaux, par les opportunités et la facilité d’utilisation offertes, a rendu l’apprenant plus exigeant : il veut des réponses rapides, des formats courts, des outils prêts à l’emploi et conviviaux… La rapidité et la facilité d’accès aux apprentissages et aux échanges ont modifié les habitudes de « l’humain connecté ».
Tendances pédagogiques
Les tendances listées ci-dessous sont déjà largement installées sur le marché. Elles sont présentes dans la demande des entreprises et des institutions.
Communautés
Le digital learning est passé en quelques années d’un ensemble de dispositifs pédagogico-techniques calqués sur le mode présentiel, espace dans lequel la plateforme sert à diffuser du savoir en mode vertical, à des dispositifs centrés sur l’apprenant et son action, où la plateforme devient un lieu de rencontres, d’échanges et de production entre apprenants et également entre les membres d’un triumvirat composé d’apprenants, de formateurs et de tuteurs.
Il ne faut pas se tromper. Il ne s’agit pas d’importer du présentiel et de le coller en e-learning. Ce sont de nouveaux dispositifs pédagogiques qu’il faut créer....
Des tendances qui émergent
Les modalités à distance sont de plus en plus présentes dans les dispositifs de formation, mais ne remplaceront pas le présentiel qui, seul, permet véritablement de fournir des échanges, l’esprit de réseau, les synergies entre les personnes. Nous pouvons imaginer qu’à terme, un juste équilibre sera trouvé entre présentiel et distantiel dans les entreprises et les institutions, lorsque l’innovation pédagogique aura fait son chemin et que les pédagogues se seront complètement approprié les technologies mises à leur disposition.
Le digital learning continuera sans aucun doute à pallier les problèmes d’espace, à répondre à la problématique du volume d’apprenants, à répondre rapidement aux demandes de formations, à proposer des modalités d’apprentissage innovantes, mais laissera au présentiel ce qu’il fait de mieux : créer et maintenir le lien et la motivation.
Des objets d’apprentissage de plus en plus intelligents
Les tablettes et smartphones tels qu’ils nous sont proposés aujourd’hui sont des technologies intermédiaires bientôt remplacées par des devices qui obéiront à la voix et à la gestuelle et ainsi permettront une plus grande...
L’apport des neurosciences
Les neurosciences qui se développent participent aussi à l’essor des formations hybrides. Elles nous apprennent par exemple que l’expérimentation (le try and learn) et le droit à l’erreur sont des processus permettant de mieux apprendre. Les connexions neuronales qui se forment lors d’un nouvel apprentissage ont besoin des signaux d’erreurs qui permettent aussi d’ancrer l’apprentissage.
Recevoir un feed-back immédiat sur l’action en cours est constitutif de l’apprentissage.
Nous savons aussi que le cerveau est très sensible aux récompenses, aux encouragements.
Les neurosciences confirment qu’il nous faut, en tant que concepteur de formation, susciter la curiosité des apprenants.
L’apport des technologies
L’Intelligence artificielle, le Big Data et la blockchain sont également entrés dans le secteur du digital learning et apportent leur pierre à l’édifice.
L’IA est de plus en plus présente dans les logiciels de quiz par exemple, de mémorisation, et permet d’individualiser les parcours des apprenants.
Les technologies de Big Data se sont introduites dans les plateformes de nouvelle génération et permettent ainsi de mieux connaître le profil et le comportement des apprenants sur le LMS, ouvrant la possibilité de proposer ensuite aux apprenants des parcours qui peuvent les intéresser.
La blockchain, technologie qui permet de sécuriser les transactions, fait aussi son entrée dans les thématiques du digital learning, en permettant par exemple de sécuriser les authentifications des accès, les certifications obtenues.
Nous n’en sommes qu’au début, beaucoup d’évolutions sont à prévoir grâce à la démocratisation de ces technologies.