Aller plus loin dans le Cloud avec Office 365
Introduction
Le 28 juin 2011, Steve Ballmer, CEO de Microsoft, annonçait depuis New York, la disponibilité mondiale de la nouvelle génération de services de communication et de collaboration en mode hébergé dans le Cloud : Office 365.
Pour les nostalgiques de cette année 2011 où Microsoft sortait Internet Explorer 9 et où les ventes de smartphones dépassaient pour la première fois celle des PCs, l’article est toujours disponible sur le site web de Microsoft : https://news.microsoft.com/fr-fr/2011/06/28/microsoft-annonce-le-lancement-mondial-doffice-365-son-offre-cloud-pour-les-entreprises-de-toutes-tailles/
Cette collection de services a engendré toute une série de bouleversements dans notre façon d’utiliser ces systèmes informatiques. Mais ce Cloud Computing change aussi le modèle de financement des coûts liés à l’informatique, il en résulte un glissement des dépenses d’investissement vers les dépenses de fonctionnement.
En effet, là où dans un modèle On Premise, nous avons des dépenses d’investissement (CapEx pour Capital Expenditures) qui sont induits par les coûts directs (achat ou mise à niveau du matériel physique tel que les serveurs, les équipements de réseau et le stockage) ou indirects...
Le secret : penser Sushi !
Dans le modèle cloud, il y a différents types de services, selon qu’ils sont plus ou moins immédiatement disponibles ou qu’à l’inverse, ils nécessitent (ou permettent, question de point de vue !) plus de paramétrage.
Ces gammes de services, au nombre de trois portent les noms de IaaS, PaaS et SaaS.
Pour mieux comprendre, le secret, c’est de penser Sushi !
Le tableau ci-après reprend l’ensemble des trois gammes de services + une quatrième (qui n’en est pas vraiment une puisqu’il n’y a aucun service proposé par le fournisseur, vous faites tout, tout seul !).
Voici comment ce tableau se lit :
-
En gris, c’est ce qui est de votre responsabilité.
-
En blanc, ce qui est de la responsabilité de Microsoft (qui vient de se transformer en vendeur de Sushi).
Dans le premier cas, vous achetez les ingrédients séparément, ainsi que le matériel. Vous faites la préparation et vous mangez à la maison… bref, vous faites tout vous-même, c’est du On Premise !
Second cas, vous achetez un kit d’ingrédients pour Sushi. Il vous reste le matériel à vous procurer, à faire la préparation et vous mangez à la maison. C’est du IaaS : « Ingredients as a Service ».
Troisième cas, vous achetez des sushis à emporter. Il vous reste le choix de l’endroit pour les manger. C’est du PaaS : « Plat as a Service ».
Dernier cas : vous vous installez à une table d’un restaurant et vous vous faites servir sushi + boissons à table. C’est du SaaS : « Sushi as a Service ».
Et voilà, simple, non ?
On Premise |
Infrastructure as a Service (IaaS) |
Platform as a Service (PaaS) |
Software as a Service (SaaS) |
Table/chaise |
Table/chaise |
Table/chaise |
Table/chaise |
Boissons |
Boissons |
Boissons |
Boissons |
Couteaux |
Couteaux |
Couteaux |
Couteaux |
Natte en bambou |
Natte en bambou |
Natte en bambou |
Natte en bambou |
Mélange eau et vinaigre de riz |
Mélange eau et vinaigre de riz |
Mélange eau et vinaigre de riz |
Mélange eau et vinaigre de riz |
Feuilles d’algues séchées |
Feuilles d’algues séchées |
Feuilles d’algues séchées... |
Le socle collaboratif
SharePoint Online
SharePoint Online est la version cloud à partir de laquelle SharePoint 2019 est issu. En effet les équipes de Microsoft travaillent sur cette version Online de SharePoint et figent à un instant T les fonctionnalités qui seront disponibles dans la version On Premise. C’est ce qui s’est passé pour cette version 2019. Et c’est ce qui devrait logiquement se passer pour la prochaine version On Premise prévue pour 2022 si Microsoft conserve le rythme actuel d’une sortie tous les trois ans.
SharePoint 2019 ayant été mis à disposition en « public preview » au moins d’août 2018, on peut supposer que les branches de codes se sont séparées quelques semaines avant et que par conséquent, cette version 2019 correspond peu ou prou à SharePoint Online de mai/juin 2018.
En ce début 2020, la version Online a quasiment 18 mois d’avance en termes de fonctionnalités par rapport à la version On Premise. Cela commence à être sensible sur bon nombre de points et je vais énumérer ci-après ceux qui, selon moi, sont les principaux.
Les modèles de pages
Les modèles de pages sont une des fonctionnalités qui fait le plus cruellement défaut à la version On Premise. Concrètement, là où dans la version On Premise, nous démarrons un article avec une page « vide » :
La version online permet de choisir un modèle de page dans une fenêtre intermédiaire. Ce modèle va être ensuite dupliqué pour servir de base à notre nouvelle page.
De plus, il est possible de sauvegarder une page en tant que modèle pour venir enrichir le catalogue des modèles disponibles :
Les propriétés des pages
Tout comme SharePoint On Premise le permet, il est possible dans SharePoint Online d’ajouter des colonnes supplémentaires à notre bibliothèque de pages. Mais là où SharePoint Online va plus loin, c’est que lesdites propriétés vont se retrouver dans le panneau d’information Moderne sur la droite de l’écran, rendant leur remplissage bien plus aisé !
Dans l’exemple suivant...
La PowerPlatform
PowerApps
PowerApps est un ensemble d’outils, de services, et de connecteurs qui met à disposition un environnement de développement « Low-Code » pour créer rapidement des applications métiers personnalisées répondant aux besoins de votre entreprise.
Une plateforme de développement Low-Code est un environnement de développement intégré et visuel dans lequel les développeurs/concepteurs ajoutent et manipulent les composants par glisser-déposer. L’essentiel des manipulations et des paramétrages s’effectue via des écrans et des assistants. Des « formules » avancées ou appels de fonctions peuvent être saisis, d’où le terme Low-Code.
De façon schématique, avec PowerApps, nous allons connecter les applications à vos données d’entreprise stockées dans la plateforme de données sous-jacente (Common Data Service) ou dans diverses sources de données en ligne ou locales (SharePoint, Excel, Office 365, Dynamics 365, SQL Server, etc.).
PowerApps étant un outil cloud, le fait de pouvoir se connecter à des données On Premise nécessite le recours à un composant qui agira comme une passerelle de données et fera l’interface entre les deux mondes : la Data Gateway. Cette passerelle de données peut être déployée de manière centralisée et vous permet de gérer les connexions de données pour de multiples applications dans le Cloud. Une fois la passerelle installée, elle permet la connexion aux différentes données On Premise pour l’ensemble des applications Cloud compatibles : PowerApps, mais également PowerAutomate et Power BI ou encore les Logic Apps Azure.
Avec PowerApps, vous pouvez créer de façon assistée une application pour téléphones, tablettes ou ordinateurs de bureau en quelques clics seulement. L’application sera automatiquement conçue pour exécuter certaines fonctions standard, par défaut, sur la base de son modèle ; vous pourrez ensuite la personnaliser pour la rendre plus spécifique et spécialisée.
Outre la possibilité...
Tirer parti d’une hybridation entre SharePoint 2019 et Office 365
Comme on vient de le voir, Office 365 dispose d’un nombre certain de services et de fonctionnalités et certains clients ont déjà ou vont bientôt basculer leur environnement collaboratif sur Office 365.
Cependant, pour des raisons qui peuvent être diverses avec parfois des contraintes juridiques ou sécuritaires, tous les clients ne sont pas à même de pouvoir effectuer cette bascule Full Cloud. De plus, d’un point de vue comptable, passer de charges d’investissements (CapEX) à des charges d’exploitation (OpEx) n’est pas systématiquement envisageable ou intéressant.
À côté de cela, comme on l’a vu, certaines fonctionnalités ne sont disponibles que sur Office 365 (la PowerPlatform, par exemple).
Dès lors, pour les clients qui sont équipés d’une version On Premise de SharePoint et qui ont par ailleurs un environnement sur Office 365, Microsoft propose une solution technique qui va venir unifier les deux environnements : le mode hybride.
Concrètement, il s’agit d’interconnecter une plateforme On Premise avec un « Tenant » Office 365 pour permettre aux utilisateurs de bénéficier d’une gamme de services élargie et de pouvoir passer...