Comprendre pourquoi un réseau social nous est utile
Introduction
Les interactions humaines se réalisent sur la base d’un réseau humain. On parle de réseau social. Dans un premier temps, le réseau social s’est conçu dans un univers physique, et bien sûr avec Facebook et tous ses acolytes de la planète Internet, nous en venons à parler de réseau social numérique. Et comme ces réseaux sociaux numériques sont portés par un objectif d’échange de média, on en arrive à parler de média social. Mais fondamentalement, la structure humaine et numérique est une simple transposition du monde réel en monde virtuel.
Ce chapitre souhaite donner une raison d’être à la fois sociologique, économique et fonctionnelle aux médias sociaux. En un mot, il répond à la question pourquoi et plus spécifiquement pourquoi les médias sociaux nous sont utiles (ou inutiles au regard de certains usages) ?
Cette analyse n’a pas pour vocation de théoriser ce qu’est un média social mais plutôt de décrypter les composants fondamentaux d’un réseau ou média social qui en deviennent alors des facteurs clés de succès pour toute personne qui envisagerait de créer un réseau/média social grand public, un réseau/média social B2B (pour entreprise)...
Des comptes reliés entre eux par des relations pour servir une utilité

Le concept de "réseau social" a été inventé en 1954 par un anthropologue du nom de John A. Barnes. Le principe de réseau se définit par deux éléments : les contacts et les liaisons entre les contacts.
Les contacts sont des entités individuelles (une personne) ou collectives (une organisation, une association, une entreprise).
Les relations sont des marques d’interactions : il y a une relation dès lors qu’il y a interaction. Lorsque je demande l’heure à quelqu’un dans la rue, je crée une relation avec lui, probablement de courte durée et probablement réduite au simple objectif d’obtenir l’heure.
Lorsque j’appelle un ami de manière désintéressée, j’effectue une démarche de maintien de relation avec lui afin de servir mon équilibre intérieur, mon besoin de sociabilité.

Lorsque je demande l’heure à un ami, j’effectue une démarche de renforcement de relation avec lui. La relation est alors composée d’un élément d’équilibre intérieur et de besoin de connaître l’heure.

Qu’on se le dise, consciemment ou inconsciemment, les relations permettent à chaque contact de servir une utilité...
Une standardisation du décor Social Media
Depuis la création de Facebook, le décor des médias sociaux majeurs a été très souvent bousculé. D’une part, par de nouveaux acteurs, d’autres part, par de nouveaux usages. D’une part, par de nouvelles fonctionnalités, d’autre part, par une forme de lassitude du panorama existant. D’une part, par la recherche d’un média qui fédère, d’autre part, par la recherche d’un média dans lequel on s’identifie.


L’époque que nous vivons est ainsi faite que nous avons besoin de nouveaux médias (sociaux) afin de satisfaire un besoin de fraîcheur et de dynamisme.
Le parfait exemple est le discours évoqué au sujet de Facebook depuis près de 10 ans maintenant : "Facebook c’est mort". Facebook est aussi mort que le train est mort pour les déplacements. Bien sûr, la SNCF peine à satisfaire tous les publics au regard des exigences hétérogènes, complexes, intransigeantes et d’une concurrence montante.
Mais la SNCF est un fondamental du transport français qu’il paraît difficile de remplacer malgré ses difficultés. L’acteur le plus en difficulté dans le transport est en revanche Trainline, la MarketPlace des billets de train, qui avait une forte popularité à l’époque où la SNCF (SNCF Connect pour être précis) ne disposait pas de cette capacité de vendre facilement des billets de train, sans publicité invasive sur leur site internet. Maintenant, avec leurs fonctionnalités en masse SNCF Connect a ravagé la concurrence entrante.
À noter par ailleurs, que la SNCF a incubé bon nombre de startups dans le transport dans ses locaux à La Défense, ce qui lui a permis d’être en veille sur sa concurrence émergente.
Facebook est aux médias sociaux ce qu’est la SNCF aux transports français : on peut bien lui reprocher beaucoup de choses, pour autant il est le seul média social capable d’autant de fonctionnalités gratuites pour les utilisateurs et payantes pour les annonceurs. Par ailleurs, Facebook détenant Instagram, WhatsApp et Threads dispose d’une capacité...
Un marketing basé sur l’expérience utilisateur pour donner un sentiment d’utilité
Bien sûr, le maketing et l’expérience utilisateur (on parle d’UX pour User Experience) jouent un rôle important pour diminuer la perception d’effort associé et renforcer les besoins inhérents à la première proposition de valeur. Si l’on me démontre que, en plus d’une fonctionnalité de chat audio, je vais pouvoir dialoguer avec Mark Zuckerberg ou Gad Elmaleh, que ce réseau social fonctionne uniquement sur invitation et que celui-ci rémunère ceux qui proposent du contenu intéressant, je cumule les bénéfices suivants (et donc de réponse à un besoin) :
-
Conversion par audio donc plus besoin de prendre mon clavier pour discuter.
-
Possibilité de discuter avec des contacts de manière passive (je les laisse parler et si j’ai quelque chose à dire, j’interviens).
-
Possibilité d’être en contact dans un format différent avec des personnes dans un format habituellement différent.
-
Valorisation de ma personne car je me sens invité et donc faisant partie d’un réseau privilégié.
-
Possibilité de me faire un complément de revenu.
Le marketing doit donc augmenter les bénéfices perçus et donc augmenter...
Peut-on parler d’une addiction aux réseaux/médias sociaux ?
Tim Kendall, ancien responsable de monétisation de chez Facebook, témoigne au sujet de son expérience passée dans un film publié sur Netflix nommé "Derrière nos écrans de fumée" au sujet de cette addiction. Il évoque d’une part les méthodes agressives de création de dépendance utilisées par les réseaux sociaux et d’autre part le besoin de responsabilisation des médias sociaux vis-à-vis de cette dépendance.
De nombreuses sources ont d’ailleurs abordé ce sujet :
Arte : https://bit.ly/3aSSkLj
Clubic : https://bit.ly/3K9grFI
Konbini : https://bit.ly/3aWchku
Pour expliquer les choses simplement, voici une liste de techniques qui permettent en général aux réseaux sociaux de réussir d’une part, leur acquisition et d’autre part, leur fidélisation.

Ces techniques sont non exhaustives mais unanimement utilisées sur tous les médias sociaux les plus populaires. Et leur réussite est inhérente à l’utilisation de ces techniques.
Mais leur réussite est catalysée par un climat socialement et technologiquement favorable.
Depuis la montée du capitalisme des années 70, l’individualisation n’a presque rarement cessé de se développer. Malgré le mouvement compensatoire lié au Covid, au besoin de solidarité et de reconstruction sociale, les hommes ne cessent d’être de plus en plus individualistes. Par ailleurs, l’essor du mobile...
Des réseaux sociaux, pour quel(s) besoin(s) ?
Un besoin fondamental de dynamiser son carnet d’adresses
Il convient cependant de le matérialiser pour en faciliter la gestion. Historiquement, nous utilisions un carnet d’adresses. Le carnet d’adresses est agréable de par sa simplicité et la maîtrise facile de l’outil. Cependant, il s’agit d’un outil statique (lorsqu’une personne change de numéro de téléphone, celui-ci ne se met pas à jour tout seul dans votre carnet d’adresses). Il convient donc de le rendre dynamique. C’est implicitement ce que proposent les réseaux sociaux comme Facebook ou LinkedIn.
Dans ces carnets numériques, je laisse mon interlocuteur mettre à jour ses informations personnelles et décide également si je peux ou non y avoir accès.
Photo, nom, prénom, ville de naissance, ville d’habitation, date de naissance, liste d’amis, centre d’intérêt, photos de vacances… tout y est pour que vous puissiez garder une relation humaine enrichie avec votre interlocuteur et parler avec lui de bon nombre de choses. Par exemple, sur Facebook, en cliquant sur À propos :








Et pareillement sur LinkedIn, une fois en contact avec une personne, en allant voir son profil, vous pourrez voir son cursus qu’il aura bien voulu mettre à jour. Et en cliquant sur le bouton Coordonnées, vous aurez accès à ses coordonnées.



Les conséquences malheureuses de cette dynamisation du carnet d’adresses sont que nous n’avons plus besoin de contacter directement (par téléphone ou lors d’un repas en famille par exemple) nos contacts pour leur informer d’une naissance, d’un nouvel emploi, d’un nouveau diplôme, d’un déménagement ou d’un nouveau mariage.
La prise d’informations se fait indirectement par mise à jour de son profil et éventuellement par la rédaction d’une publication sur les réseaux sociaux.
Ainsi, malheureusement, l’utilité sociale de savoir "comment ça va" est ralentie, voire anesthésiée par le fait que l’on sait presque déjà tout sur chacun via les réseaux sociaux.
Mais encore faut-il que chacun comprenne comment utiliser...
Pourquoi les médias sociaux ont changé la face d’Internet
La fonctionnalité la plus utilisée sur les médias sociaux est certainement la publication. Appelée aussi post, elle permet à une personne ou une entreprise de s’exprimer simplement et facilement sur Internet sans ligne éditoriale.
En effet, pour comprendre l’origine et l’intérêt de cette fonctionnalité, il faut comprendre la structuration des médias sociaux une vingtaine d’années auparavant, et pendant les années suivantes. C’est alors l’époque des messageries instantanées, des blogs et des forums. Tous ont au moins un point commun, ils sont réservés à une forme de technocratie : seules les personnes aguerries en informatique savent s’en servir.
Et d’une certaine manière, à cette époque, ces médias sociaux sont alors très structurés et leur structuration est très bien comprise par leurs utilisateurs : les échanges par messages instantanés sont alors assez codés (les smileys ou emojis n’existant pas forcément à cette époque par exemple, on apprend à écrire des choses comme ^^ pour dire que l’on est content), et les blogs et forums très thématisés (sur les forums automobiles, on ne parle que d’automobile). Les utilisateurs des médias sociaux sont alors globalement tous très éduqués technologiquement et présentent une homogénéité dans leur compréhension et expression.
Puis, vers les années 90, avec la croissance des connexions internet...
Servir l’utilité
Un besoin de connexité
Toujours dans une logique de rendre les réseaux sociaux plus utiles, il leur faut des membres, et ces membres doivent être liés entre eux. On parle couramment de relation mais socialement parlant on parle plus généralement de "connexité".
Concrètement, plus nous avons de contacts, plus notre réseau est important et donc plus nous sommes "utiles".
Avec le temps, les réseaux se sont complexifiés au point de nous faire confondre contacts et liaisons. Au milieu de tout cela, il est également question d’affectif, de sensibilité.

Chaque contact peut être raccordé à un ou plusieurs contacts. Plus nous avons de contacts, moins nous sommes isolés.



Le "contact isolé A1" est un contact qui possède peut-être des qualités, des caractéristiques intéressantes mais son isolement transforme ce contact en ressource morte car personne ne peut les utiliser et lui-même ne peut utiliser les qualités des autres. Exemple : un savant chercheur isolé dans son laboratoire ; sa capacité à être utile est forte mais il n’a aucune liaison. Son savoir n’est donc utile à personne et il ne peut apprendre du savoir des autres, c’est une ressource morte.
Le "contact non isolé A2" dispose, quant à lui, de liaisons qui le mettent en relation avec d’autres contacts. Même si ses ressources et sa capacité à être utile sont faibles, son nombre de liaisons lui permet d’être utile et d’utiliser les ressources de ses contacts. Exemple : si notre savant chercheur avait quelques amis avec qui il acceptait de communiquer, il pourrait leur parler de ses recherches ; ses amis pourraient ensuite parler de la qualité de ses recherches à d’autres. Le savant chercheur pourrait alors bénéficier d’une reconnaissance et d’une subvention.

Le "contact avec un réseau important A3" est, quant à lui, très riche de par son utilité, et ce, pour plusieurs raisons. D’abord, il peut apporter une ressource personnelle à ses trois contacts directs (B, C et E). Ensuite, étant en contact avec B, il va pouvoir apporter indirectement...
80 % de l’activité internet est absorbée par 20 % des sites internet : théorie de longue traîne

La théorie de longue traîne (ou longue queue) introduite en 2004 par Chris Anderson illustre bien ce qui se passe sur Internet : il y a une concentration extrêmement forte de l’activité sur une minorité de sites internet ; une très grande quantité de sites demeurent sans activité ou avec une faible activité. Cette théorie suggère que le Web est composé en majorité par des sites internet sans notoriété sur lesquels l’information est donc invisible et perdue. Il est nécessaire de mobiliser des moyens pour ne pas faire partie de cette majorité de sites.

Si tu connais 7 personnes, alors tu connais la terre entière : la théorie du petit monde
La théorie du petit monde introduite par le psychosociologue Milgram en 1967 explique qu’en ayant au moins sept personnes en contact indirect, vous êtes en contact avec l’ensemble des personnes de la terre. Bien que controversée, cette théorie nous ramène souvent à cette fameuse expression : "comme le monde est petit". C’est ce que vous pouvez constater lorsque vous allez sur Facebook et que vous regardez les amis de vos amis : vous vous apercevez assez souvent que vous êtes en contact avec les mêmes personnes que vos contacts sans nécessairement le savoir.
Cette théorie permet d’entrevoir ce que peut représenter le buzz aujourd’hui. Imaginez que vous produisiez une information dont l’intérêt fasse l’unanimité et que chaque personne qui découvre cette information la relaie à au moins une personne : la probabilité d’atteindre la terre entière avec cette information est très forte.

Si tout le monde apporte sa pierre à l’édifice… : la théorie du web collaboratif
Le collaboratif est à l’origine de la croissance du Web comme nous l’avons dit précédemment. Grâce aux minuscules efforts coordonnés et fournis par des milliers de personnes, vous arrivez à construire quelque chose de grand et de fort.
C’est ce qui permet à des systèmes de s’auto-entretenir. Par exemple, vous avez une entreprise avec des milliers de personnes qui vous aident dans votre projet parce qu’elles y croient et qu’elles l’aiment. C’est ainsi que sont nées les plus grandes réussites d’Internet : Wikipédia, par exemple.
La publicité, prix de la gratuité
Grâce à cette collaboration, on crée le volume, et grâce à ce volume, on crée la masse de population ciblée. La masse de population ciblée permet à des publicitaires de se positionner sur les sites internet et d’apporter l’argent nécessaire au développement professionnel du site. Les revenus peuvent êtres colossaux, à condition qu’ils soient ciblés et bien utilisés.
Une fois l’outil adopté, certaines fonctionnalités avancées peuvent vous être proposées en contrepartie de quelques euros (généralement...
Les paroles s’envolent mais les écrits restent : la force de l’intelligence itérative et collective
Le temps, les expériences et les échanges avec les autres façonnent notre façon de penser. Aussi, nos points de vue sont amenés à évoluer avec le temps.
Lorsque vous réagissez sur un média social, les actions et les propos restent mémorisés. Vous pouvez rarement supprimer ce que vous avez dit ou fait, et cela peut, avec le temps, vous nuire.
Gardez toujours à l’esprit que tout ce que vous dites ou faites restera présent sur Internet et que ceux qui s’intéresseront à vous pourront y avoir accès. En conséquence, n’affichez pas de positions trop fortes et pensez également que certaines personnes ont pu changer leur perception des choses avec le temps. Aussi, regardez bien la date de publication d’une information ou d’une action.
Les réseaux sociaux sont une perte de temps ? Cela ne tient qu’à vous de changer ce point
Une relation humaine étant composée, par définition, d’êtres humains, elle n’est pas rationnelle, on ne la maîtrise pas. Chaque personne nous apprécie pour des raisons plus ou moins bien connues, et il en est de même pour nous avec les autres.
De ce fait, une relation n’est pas maîtrisée : on ne sait pas lorsqu’elle commence, on ne sait pas lorsqu’elle se termine. De même, quantifier et qualifier les éléments d’une relation est impossible, voire interdit. En effet, il est difficile de dire si une personne est réellement un contact ou non, si c’est un contact de qualité ou pas. De plus ce n’est pas accepté moralement.
Par conséquent, il est très difficile de se donner un objectif en termes de relations car cela nécessiterait de ramener à l’état de conscient, des pensées et des actions que nous aurions pu mener de manière inconsciente.
Certaines personnes trouveront honteux de définir des lieux de rencontre pour privilégier un type de relation. C’est pourtant ce que font certains commerciaux en participant à des cocktails traitant du sujet de l’automobile. Ils auront alors l’opportunité d’entrer en contact...
Chaque réseau social présente des forces et des faiblesses
Lorsqu’on vend une entreprise, on vend également son réseau de clients et de partenaires et on doit alors définir une valeur financière pour ce réseau. Mais, pour que ces réseaux soient vendables, ils ne doivent pas être rattachés à une personne mais à une société.
Pour définir la valeur de son réseau social, il faut l’étudier. L’étude peut faire ressortir ses faiblesses et ses forces. Par exemple, un réseau social composé uniquement d’amis pourrait compromettre son efficacité d’un point de vue professionnel ; à l’inverse, un réseau social uniquement composé de collègues pourrait compromettre son équilibre personnel.
Certaines personnes ont d’ailleurs déjà pensé à revendre leur réseau social virtuel. Outre le côté malsain que l’on peut percevoir au travers de cette idée, il faut être en mesure de l’évaluer.
Évaluez vos réseaux sociaux afin de vous rendre compte de leurs faiblesses et de leurs forces.
La diversité d’un réseau social présente également ses atouts et ses limites
La diversité d’un réseau social virtuel peut avoir des avantages comme des inconvénients. Par exemple sur LinkedIn, on peut identifier des personnes qui diffusent un contenu peu professionel (une photo d’un match de foot par exemple) mais qui rencontre un franc succès en matière d’engagement (des "J’aime", des commentaires…). Ceci peut effectivement être perturbant lorsqu’à côté de cela vous vous efforcez de diffuser un contenu corporate (institutionnel) mais qui rencontre assez peu d’engagement.
Aussi, à défaut de juger les défauts de l’autre, inspirez-vous-en pour convertir vos actions peu fructueuses en actions avec plus de résultats. Par exemple, diffusez vous aussi une photo de match de foot dans un discours corporate.
Une méthode qui marche : donner pour recevoir
Une relation humaine est largement basée sur la théorie du don et du contre-don. C’est parce que vous allez donner que vous pourrez recevoir. C’est parce que vous donnerez ce que les autres attendent que vous pourrez recevoir en retour.
Ce point signifie deux choses importantes par rapport aux réseaux sociaux virtuels.
Le premier est que toute personne qui souhaite découvrir un réseau social numérique doit d’abord s’impliquer dans le don de soi-même et surtout le don aux autres. À ce jour, une grande majorité de personnes n’ont pas de retour substantiel des réseaux sociaux numériques car elles souhaitent d’abord observer ce qui se passe avant d’agir.
Or, dans l’observation on est souvent passif. Et la passivité n’a jamais été synonyme de générosité. De même, certaines personnes croient donner en faisant des interventions ou des actions déconnectées de toute attente : par exemple, créer un groupe de discussion sur "la fiscalité d’entreprise", l’idée étant qu’au travers de ce groupe de discussion, elles vont pouvoir affirmer leur expertise et donc être vues et reconnues par ceux qui ont besoin d’elles. En réalité, peut-être...
Êtes-vous plutôt Berger ou Passeur ?
Pascal Brassier reprend en 2010 une théorie de Ronald Burt pour présenter ce concept de Leader/Passeur qu’il nomme Berger/Passeur.
Pour toute cause, pour tout mouvement, il faut un berger et des passeurs. Le berger mènera le mouvement. Les passeurs amèneront les ressources extérieures et vivront dans les mouvements gérés pas les bergers.
Les trois actions à mener par le berger
Le berger doit valoriser le but, le mouvement. Il doit faire comprendre aux passeurs, membres de son mouvement, la raison d’être de ce mouvement et les risques de l’absence de ce mouvement.
Le berger doit homogénéiser l’information. Chaque passeur doit avoir intégré les grandes lignes des connaissances et des compétences liées au mouvement.
Le berger doit transformer la cause en changement et l’implanter au cœur des habitudes de son mouvement. De même, il doit veiller à l’élimination des sources de contre-performance.
Concrètement, pour défendre une idée, une thématique sur un média social, il faut une personne qui en soit son icône. Certains illusionnistes tentent de faire croire que l’on peut lancer un média social sur une thématique et que celui-ci va s’autogérer. Ceci est faux. Il faut non seulement quelqu’un...
La confiance, pilier des relations humaines
L’un des éléments fondamentaux des relations humaines est la confiance.
La confiance peut se percevoir sous deux formes : la confiance dans les idées, la confiance dans les actions.
Avoir confiance dans les idées de l’autre, c’est être capable d’anticiper ses idées, sa position en fonction d’une situation. Selon notre éthique, selon notre culture, nous allons aborder les choses différemment. Ce qui inspire la confiance, c’est la cohérence de notre raisonnement. Ainsi, même si quelqu’un est malhonnête, il peut être digne de confiance s’il garde une cohérence dans son raisonnement. Supposez par exemple qu’un de vos collègues arrive toujours avec une heure de retard. Compte tenu du fait que vous savez qu’il faut lui donner un rendez-vous une heure avant l’heure indiquée, votre collègue peut être considéré comme de confiance car il est cohérent.
Avoir confiance dans les actions de l’autre, c’est accorder ses attentes avec la réalisabilité de l’objectif. Certaines personnes ne seront pas capables d’atteindre une cible avec un arc et une flèche ; d’autres, oui.
Si vous vous adressez à un archer amateur et que vous savez que celui-ci est très mauvais...
Les canaux de communication
Les canaux de communication sont de plus en plus nombreux : la communication physique, la communication par téléphone, la communication par Internet.
Ces canaux regroupent d’autres "sous-moyens" de communication : pour Internet, les différents médias sociaux sont des "sous-moyens" de communication. La diversité des canaux permet à la fois de répondre à différents besoins et, en même temps, isole certaines personnes, incapables ou réfractaires à l’utilisation de certains canaux.
Initialement, Internet proposait un seul moyen de communication : la messagerie instantanée (ICQ, IRC, MSN…). Depuis, de nombreux autres moyens de communication par Internet sont apparus, réunis sous le nom de médias sociaux.
Les différents canaux permettent de répondre à différents besoins de communication. Les besoins majeurs sont la transmission d’émotions et la transmission d’informations. En fonction du média choisi, nous disposons d’un outil de communication plus ou moins adapté.
Quoi qu’il en soit, il est important de varier les canaux de communication et de garder à l’esprit les éléments suivants : il faut communiquer par les émotions et par l’information en sachant que la relation prime toujours...
La transparence
La transparence dans les relations est également un point très important : la transparence d’une attitude, c’est l’honnêteté de son approche. La transparence fait référence à l’expression des motivations de nos actions : il faut dire ce qui nous amène à agir ainsi pour être transparent.
Si un ami vous contacte, prétextant d’abord un grand plaisir à vous voir, et qu’il vous demande ensuite de lui prêter de l’argent, vous serez sans doute déçu et garderez peut-être un peu de méfiance quant à la sincérité de la relation qui vous lie à votre ami.
Le principe de transparence est lié à la confiance car un manque de transparence entraîne une perte de confiance.
Sur Internet, c’est pareil et même encore pire, car tout se sait très vite. Aussi, si vous avez l’intention de communiquer sur un sujet pour masquer les reproches qui vous sont faits, vous risquez de générer une perte de confiance dans votre réseau social virtuel. Soyez honnête tout simplement, au risque d’être moins idéalisé.

Lorsque les concepts liés aux réseaux sociaux et ceux liés à Internet se rencontrent, cela donne naissance aux médias sociaux. Il en existe beaucoup, sous...