Blog ENI : Toute la veille numérique !
🎃 Jusqu'à -30% sur les livres en ligne, vidéos et e-formations.
Code : GHOST30.
Cliquez ici !
Accès illimité 24h/24 à tous nos livres & vidéos ! 
Découvrez la Bibliothèque Numérique ENI. Cliquez ici
  1. Livres et vidéos
  2. La gestion de services
  3. La mise en œuvre de la gestion de services
Extrait - La gestion de services Quelle méthodologie pour la qualité de services (ITIL®, ISO 20000, COBIT, Agilité) ?
Extraits du livre
La gestion de services Quelle méthodologie pour la qualité de services (ITIL®, ISO 20000, COBIT, Agilité) ?
1 avis
Revenir à la page d'achat du livre

La mise en œuvre de la gestion de services

Préambule

Cette troisième partie et tous ses chapitres vont traiter de l’implémentation d’une méthodologie de gestion de services. On va s’appuyer sur les cas que l’on rencontre le plus communément en France dans les entreprises qui veulent mettre en œuvre la gestion de services ou qui veulent faire évoluer ce qu’ils ont déjà mis en œuvre.

Les chapitres suivants vont donc traiter de ces différents cas :

  • Migration ITIL V2 vers ITIL 4 (chapitre ITIL V2 vers ITIL 4)

  • Migration ITIL V3 vers ITIL 4 (chapitre ITIL V3 vers ITIL 4)

  • Migration ITIL vers ISO 20000 (chapitre ITIL vers la norme ISO 20000)

  • Implémentation "from scratch" vers ITIL (chapitre Implémentation d’ITIL from scratch)

  • Implémentation "from scratch" vers ISO 20000 (chapitre La norme ISO 20000 from scratch)

  • Implémentation d’autres méthodologies (chapitre Implémentation des autres méthodologies)

Il est clair que les implémentations des bonnes pratiques ITIL sont les plus nombreuses en France en termes de gestion de services.

Dans ce chapitre, nous ne détaillerons pas tout le modèle d’amélioration en sept étapes qui est l’un des modèles de référence pour la mise en œuvre de la gestion de services et qui, nous le verrons dans les chapitres...

L’élaboration des plans d’amélioration

1. Les principes

L’élaboration des plans d’amélioration démarre par un audit de maturité de l’existant, qui va donner un état des lieux, une base de référence. On est à l’étape 2 du processus d’amélioration continue en sept étapes. Pour information, l’étape 1 peut être par exemple la décision de la direction informatique d’obtenir une certification ISO 20000. Le plus simple est d’analyser les pratiques, les processus, les procédures utilisées, qu’ils soient formalisés ou non, en posant un certain nombre de questions pour comprendre l’efficacité, l’efficience, la volumétrie, la conformité de mise en œuvre, etc. Pour chacun, on va identifier un niveau de maturité sur une échelle qui va généralement de 1 à 5 avec des pas de 0,5. Dans le chapitre La migration de la démarche ITIL vers la norme ISO 20000, nous détaillerons les mécanismes proposés par l’OGC pour identifier la maturité d’un processus.

Cet état des lieux effectué, on entre alors dans l’étape 3 de définition des objectifs atteignables.

Les bonnes pratiques recommandent de gérer entre cinq et sept points...

Un exemple de formalisation du plan d’amélioration

Nous montrons ici un exemple de formalisation du plan d’amélioration d’un processus. Il pourrait être appliqué facilement à une pratique ou à un service. Dans cet exemple, nous faisons référence aux questionnaires de maturité des processus proposés par l’OGC dans le cadre d’ITIL V2 (voire ITIL V3).

On retrouve donc :

  • une référence du point d’amélioration (N° amélioration),

  • la question liée au questionnaire de maturité OGC,

  • le responsable du point à traiter,

  • la réponse à la question,

  • le processus lié, c’est-à-dire soit un impact sur une activité de ce processus, soit une attente de ce processus,

  • les prérequis liés à la réponse,

  • des commentaires,

  • l’impact sur l’outillage (ici, l’outil de gestion des tickets d’incidents),

  • la date prévue de mise en œuvre.

images/p219.png

Dans cet exemple, on ne retrouve que des points d’amélioration liés à des questions proposées par l’OGC. Rien n’empêche d’ajouter d’autres points, comme nous le verrons dans les chapitres suivants relatifs aux exemples clients (validation du processus par la direction informatique, ou formation du gestionnaire…)

La synergie d’amélioration entre les actions

1. La dépendance entre les actions d’amélioration

Comme nous l’avons montré dans la partie I de cet ouvrage sur la gestion de services, la plupart des actions de mise en œuvre ou d’amélioration sont dépendantes les unes des autres. Cela ne sert à rien et peut être très contre-productif de mettre en œuvre un centre de services performant pour aider les utilisateurs si par exemple la sécurité, la disponibilité, globalement le niveau de service sur les services fournis n’est pas suffisant élevé. La satisfaction des utilisateurs sera alors très médiocre.

On doit donc, avant tout déploiement d’un plan d’amélioration, identifier les dépendances entre toutes les actions et en particulier les dépendances entre les processus, les pratiques et les procédures que l’on va mettre en œuvre.

Ci-dessous, un focus sur la dépendance entre les processus pour les démarches ITIL ou sur les normes ISO 20000.

2. La dépendance des processus

Les démarches ITIL, les normes ISO 20000 et les autres méthodologies montrent qu’un processus n’est pas isolé, mais possède des relations plus ou moins étroites avec d’autres processus, que l’on va appeler processus adjacents....

Les facteurs de succès et les causes d’échec de la mise en œuvre de la gestion de services

Cette section identifie un certain nombre de raisons qui ont conduit à l’arrêt et l’échec de l’implémentation d’ITIL et un certain nombre de recommandations pour que ce soit un succès.

Ces raisons et ces recommandations sont basées sur des retours d’expérience, ce n’est pas une liste exhaustive.

1. Les causes d’échec de la mise en œuvre d’ITIL

L’absence de la direction

S’il n’y a pas une volonté forte de la direction informatique, voire de la direction de l’entreprise, de mettre en place ITIL, le projet est voué à l’échec. ITIL est un vrai projet global de l’informatique et donc un projet d’entreprise. La gestion de services demande des prises de décision qui vont avoir un impact sur les métiers (notion d’engagement de résultat). Cela ne peut se faire sans l’aval de la direction.

La non-adhésion du management intermédiaire

De même, le management intermédiaire doit être impliqué dans la démarche pour relayer cette volonté de la direction. Par contre, tous les managers ne seront pas enclins à le faire. Ils vont avoir l’impression de perdre leur pouvoir car on va clarifier les activités, les rôles de chacun et contrôler les ressources et les activités. Il faut attribuer un certain nombre de rôles ITIL aux responsables et encadrants (gestionnaire de processus, par exemple).

L’absence de sponsor

Le sponsor est la personne qui va faire la promotion d’ITIL auprès de la direction générale et qui va faire redescendre...

Conclusion

En France, ITIL est depuis quinze ans un incontournable pour une implémentation de la gestion de services. On a très peu de chiffres sur le nombre de certifiés ITIL les fondamentaux en France, mais on estime qu’ils doivent être près de 80 000, sans compter les personnes qui ont reçu une journée de sensibilisation.

On va retrouver en France une déclinaison de la démarche ITIL partout où la gestion de services est demandée : soit avec ITIL V2 ou ITIL V3, avec ISO 20000 qui s’appuie fortement sur ITIL V2, et dans une moindre mesure sur ITIL 4, car c’est encore un peu trop récent. Par contre, on rencontre souvent, associé à la mise en œuvre de la démarche ITIL, un complément avec COBIT, Lean ou une gestion de projet de type PRINCE2 et bien sûr de l’Agilité déclinée en gestion de projet et en gestion de services.

Les chapitres suivants vont détailler les principales situations d’amélioration de la gestion de services.